
Trois individus soupçonnés de multiples vols d'objets religieux en forçant les tabernacles dans des églises des Landes et des Pyrénées-Atlantiques ont été placés en détention provisoire en vue de leur procès fin octobre, a annoncé jeudi le parquet de Dax.
Depuis le mois de mai, quelque 27 vols ont été recensés, selon le parquet, les tabernacles étant "systématiquement" forcés pour y voler les calices, coupes destinées à recevoir le vin lors de la messe, et les ciboires, récipients sacrés contenant les hosties.
Le diocèse d'Aire et Dax, dans un communiqué diffusé ce week-end, a fait état d'une "vingtaine d'églises profanées" et a donné pour consigne aux prêtres de dissimuler ces objets "dans un endroit sécurisé, comme la sacristie".
Les trois suspects, âgés de 21, 27 et 32 ans et "inconnus de la justice pour des faits de vols", ont été interpellés lundi soir par les gendarmes de la compagnie de Dax "après la commission de nouveaux faits" et de "minutieuses investigations", a déclaré dans un communiqué Benoît Fontaine, procureur de la République à Dax.
"La perquisition du véhicule dans lequel ils se trouvaient au moment de leur interpellation permettait ainsi la saisie de plusieurs objets religieux volés le jour même dans les Pyrénées-Atlantiques", a-t-il ajouté.
Les trois hommes seront jugés par le tribunal correctionnel de Dax le 27 octobre pour "vols de biens dans des édifices affectés au culte accompagnés d'actes de dégradations" et ont été placés en détention provisoire dans l'attente de leur jugement.
Les diocèses concernés se sont constitués parties civiles.
Selon des chiffres de la gendarmerie, en 2024, 820 vols ont été constatés dans des églises, chapelles ou basilique sur tout le territoire français. Le phénomène est "en légère hausse" et "récurrent", "au même titre que les cambriolages chez les particuliers".
Les lieux de culte sont ciblés pour leur "absence de vidéoprotection". Les sculptures, tableaux, gravures ou autres objets en or, "pas sécurisés une fois à l'intérieur", sont ensuite "revendus sur le marché noir, aux ferrailleurs ou lors de brocantes", indique cette même source.
La Rédaction (avec AFP)