Une religieuse brésilienne récompensée pour son travail auprès des réfugiés

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L’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a salué le travail de sœur Rosita Milesi, une religieuse catholique brésilienne en lui décernant le prix Nansen. Créé en 1954, ce prix du nom de Fridtjof Nansen, lauréat du prix Nobel de la paix en 1922 et premier haut-commissaire pour les réfugiés de la Société des Nations, récompense les personnes engagées auprès des réfugiés et des migrants.

"J'ai décidé de me consacrer aux migrants et aux réfugiés. Je suis inspirée par le besoin croissant d'aider, d'accueillir et d'intégrer les réfugiés", a déclaré sœur Rosita, 79 ans, citée dans le communiqué de l’HCR annonçant les lauréats du prix Nansen.

"Je n'ai pas peur d'agir, même si nous ne réalisons pas tout ce que nous voulons. Si j'entreprends quelque chose, je mettrai le monde sens dessus dessous pour y parvenir", a-t-elle ajouté.

Directrice de l'Institut pour les migrations et les droits de l'homme, une agence humanitaire, sœur Rosita a personnellement assisté des milliers de personnes en déplacement, les aidant à obtenir des documents légaux, un abri, de la nourriture, des soins de santé, une formation linguistique et un accès au marché du travail au Brésil. En tant qu'avocate, elle a également joué un rôle déterminant dans l'élaboration des politiques publiques brésiliennes.

Ses années d’engagement ont été récompensées par ce prix prestigieux, du nom du premier haut-commissaire pour les réfugiés de la Société des Nations (ancêtre de l’ONU), Fridtjof Nansen.

En 2017, sœur Rosita Milesi avait reçu le prix Alceu Amoroso Lima pour les droits de l'homme, comme coordinatrice de la pastorale des réfugiés de la CNBB (Conférence nationale des évêques du Brésil). Elle appartient à la congrégation des Sœurs Missionnaires de Saint Charles Borromée - Scalabriniennes, qu'elle a rejointe en 1964.

Quatre autres femmes ont été récompensées pour leur travail, ainsi que tout le peuple moldave pour son accueil des réfugiés ukrainiens.

"Trop souvent, les femmes sont confrontées à des risques accrus de discrimination et de violence, en particulier lorsqu'elles sont contraintes de fuir", a pour sa part déclaré Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés.

Le prix sera remis à Genève le 14 octobre, au siège de l’UNHCR.

Jean-Benoît Harel (avec AFP).

Crédit image : UNHCR

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