Une pétition pour retrouver le pasteur Koh, disparu depuis 7 ans en Malaisie, recueille près de 30 000 signatures

Disparu depuis sept ans, une pétition exigeant que le gouvernement malaisien retrouve le pasteur Raymond Koh recueille près de 30 000 signatures

Une pétition lancée par le Centre américain pour le droit et la justice (ACLJ) qui exige des réponses sur la disparition du pasteur Raymond Koh a déjà recueilli près de 30 000 signatures. Elle demande au gouvernement malaisien de révéler où se trouve le pasteur disparu depuis 7 ans et exige sa libération "avant qu'il ne soit trop tard".

En avril dernier, le Centre américain pour le droit et la justice (ACLJ) a publié une pétition intitulée "Pétition pour sauver le pasteur Raymond Koh d'une disparition forcée illégale en Malaisie", demandant des réponses au gouvernement malaisien sur l'endroit où se trouve le pasteur et exigeant sa libération. Une pétition qui a déjà recueilli  29 315 signatures.

En 2017, le pasteur Raymond Koh a été victime d'une disparition forcée en raison de ses activités religieuses et humanitaires. Quinze hommes vêtus de noir et encagoulés ont bloqué sa voiture avec trois véhicules de type SUV. 

Avant sa disparition, le pasteur dirigeait une ONG aidant les personnes vivant avec le VIH/SIDA, les toxicomanes en convalescence, ainsi que les mères célibataires et leurs enfants. Les autorités islamiques locales ont enquêté sur son organisation suite à la conversion de musulmans au christianisme.

Le 26 juin 2019, le gouvernement malaisien a formé un groupe de travail pour enquêter sur le sort de Raymond Koh et d'autres personnes disparues, rapporte la Commission américaine sur la liberté religieuse dans le monde (USCIRF) . En février 2020, l'épouse du pasteur a intenté une action en justice pour rendre public le rapport du groupe de travail.

Cette pétition vise également à alerter les membres du Congrès et d'autres responsables gouvernementaux sur l'ampleur et la portée du soutien public à cette initiative. "L'enlèvement du pasteur Koh est une violation flagrante de la constitution malaisienne qui, sur le papier, prétend protéger la liberté religieuse", a partagé l'ACLJ, soulignant que "personne ne devrait être ciblé parce qu’il pratique le christianisme".

"Il s'agit d'un cas de disparition forcée, destinée à intimider la communauté chrétienne, découlant de la foi chrétienne et de la position de pasteur du pasteur Koh."

La Malaisie, classée 49e dans l'Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2024 de l'ONG Portes Ouvertes, est un État multiethnique où les sunnites, groupe ethnique majoritaire, "sont favorisés au détriment des minorités". Selon PO, la constitution définit tout Malais comme une personne qui suit l'islam.

Salma El Monser

Crédit image : Portes Ouvertes

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