Une ONG internationale de soutien aux victimes des prêtres pédophiles souhaite « contraindre l’Église à bouger »

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L’annonce de la création de l’ONG internationale Ending Clerical Abuse Justice Project a été faite lundi 15 janvier à Santiago du Chili, en marge de la visite officielle du Pape François, dans ce pays d’Amérique du Sud marqué par différentes affaires de pédophilie au sein de l’Église.

L‘ONG a pour objectif de mettre en réseau une dizaine d’associations de victimes de prêtres pédophiles, dont l’association française La Parole Libérée, afin de « contraindre l’Église à bouger », selon le journal La Croix. Lors de sa visite officielle au Chili, le Pape François a abordé le sujet dès ses premières déclarations mardi 16 janvier, demandant pardon aux mineurs victimes d’abus sexuels aux mains de prêtres.

« Je me sens obligé d’exprimer ma douleur et ma honte, la honte que je ressens pour les dommages irréparables causés aux enfants par certains ministres de l’Église [...] Il est juste de demander pardon et de faire tous les efforts pour soutenir les victimes, même si nous nous engageons à faire en sorte que de telles choses ne se reproduisent plus. »

Au centre de la crise au Chili, c’est l’histoire du père Fernando Karadima, autrefois considéré comme le prédicateur de l’élite de Santiago, qui a fait grand bruit. Il a été reconnu coupable d’avoir abusé sexuellement de mineurs pendant des décennies. Ses supérieurs sont accusés de l’avoir protégé ou d’avoir choisi de ne pas voir.

François Devaux, président de La Parole Libérée, explique la démarche de sensibilisation par les associations et l’ONG :

« L’opinion publique, c’est la bonne stratégie, la seule à même de contraindre l’Église et les gouvernements de bouger. »

H.L.


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