Une ONG européenne dénonce la persécution des chrétiens au Nicaragua

Une ONG européenne dénonce la persécution des chrétiens au Nicaragua

Basée à Strasbourg, l’ECLJ pour European Center for Law and Justice a publié un rapport alarmant sur la persécution anti-chrétienne orchestrée par le gouvernement de Daniel Ortega au Nicaragua.

« Au Nicaragua, le droit à la liberté religieuse est violé de manière systématique et préoccupante : depuis 2018, par exemple, plus de 9 000 processions et activités religieuses y ont été interdites. »

Ce chiffre alarmant est tiré du dernier rapport de l’ECJL (European Center for Law and Justice) consacré à la répression organisée par le gouvernement de Daniel Ortega au Nicaragua. Depuis la révolte populaire de 2018, matée dans la violence par les forces pro-gouvernementales, le rapport dissèque les actes anti-chrétiens promus ou directement menés par le gouvernement.

Agressions physiques, détentions arbitraires de responsables religieux, menaces, violations de la liberté religieuses, interdiction des processions, interdictions des associations chrétiennes…. L’imagination des sandinistes ne se tarit jamais dans l’art sordide d’humilier et d’oppresser les chrétiens rapporte le rapport.

Si l’Église catholique était ciblée dès 2018, pour son rôle supposé dans les manifestations de révoltes populaires contre le président au pouvoir depuis 2007, ce sont aujourd’hui toutes les églises chrétiennes qui sont harcelées par le gouvernement. À ce jour, plus de 100 attaques contre l’Église évangélique ont été recensées. En réalité, c’est une véritable escalade de la violence que subissent les chrétiens dans ce pays, avec un total de 870 attaques contre l’Église catholique depuis avril 2018.

Au final, de nombreux pasteurs ou évêques sont contraints à l’exil en raison des menaces contre leur intégrité physique.

L’ECLJ estime dans son rapport qu’à

« l’arrière-plan de cette persécution se trouve l’idée du gouvernement d’effacer la religion de la conscience des Nicaraguayens. L’objectif est d’implanter un autre type de culte : celui du mouvement sandiniste, du parti et du Président ». 

Un tableau sombre pour les chrétiens du pays, alors que le président âgé de 79 ans pense à transmettre le pouvoir à ses enfants, dont 8 disposent du titre de conseiller présidentiel.

Jean-Benoît Harel

Crédit image : Shutterstock / hyotographics


Dans la catégorie International >


Les nouvelles récentes >