Une jeune chrétienne victime de discrimination à l’emploi à cause de sa foi

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Shanti est la seule enfant de la famille à poursuivre des études. Un « défi » pour les parents qui espéraient ainsi qu’elle puisse à son tour améliorer « les conditions de vie de la famille ».

Église vandalisées, incendiées, chrétiens emprisonnés, battus pour leur foi, lois anti-conversion, l’Inde connaît depuis plusieurs années une augmentation des cas de persécution de chrétiens. Une jeune fille, Shanthi Gundiya, âgée de 25 ans, révèle à l’organisation de défense International Christian Concern une autre facette de ce harcèlement : la discrimination à l’emploi.

Shanti commence par expliquer que ses parents avaient pu financer ses études, au détriment de ses frères et sœurs, dans l’espoir qu’elle puisse à son tour subvenir aux besoins de toute la famille.

« Mes parents analphabètes ont tellement investi dans mon éducation, peut-être au-delà de leurs capacités, en espérant que j’obtienne un emploi décent. Mes parents n’avaient pas les moyens de payer des études supérieures pour les sept frères et sœurs. J’ai eu ce privilège. Ils espéraient que j’obtiendrais un travail qui améliorerait les conditions de vie de la famille. »

Et Shanti est une jeune élève brillante. Alors, quand un poste administratif s’ouvre au niveau du gouvernement local, elle est pressentie.

« J’attendais avec impatience ma lettre de nomination officielle. J’ai été sélectionné parce qu’ils donnaient le poste en fonction des mérites académiques. »

Mais comme la jeune chrétienne le raconte, tout a changé quand cette nomination a été connue par les villageois. Elle affirme que le RSS, les nationalistes hindous, se sont opposés à sa nomination en vertu de sa foi chrétienne.

« Le responsable du recrutement m’a dit que les responsables du RSS et le chef du village s’étaient opposés à ma nomination parce que je vais à l’église. Il m’a conseillé de consulter une autorité supérieure au niveau du district pour voir si je pouvais encore être nommée pour le poste. J’ai été choquée d’apprendre que les dirigeants du RSS et le chef du village s’étaient déjà rendus au bureau du district pour annuler mon rendez-vous. C’était difficile et très décevant d’abandonner ce poste. »

Shanti pense alors intenter un procès mais craint les répercussions sur la communauté chrétienne du village. « Cela, poursuit-elle, donnerait aux voyous anti-chrétiens une raison de causer plus de problèmes aux autres chrétiens ».

La famille de Shanti la soutient dans cette prise de position. Ils affirment ne pas vouloir « compromettre » leur foi.

« J’étais fière quand ils m’ont dit de ne pas m’inquiéter pour le travail. Ils ont dit que nous n’allions compromettre notre foi pour aucune raison. Nous continuerons à servir Jésus même si un bon travail nous est enlevé. »

Shanti conclut son témoignage en proclamant, « c’est inquiétant, mais nous sommes convaincus que nos vies sont entre les mains de Dieu ».

M.C.

Crédit image : Neil Bussey / Shutterstock.com


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