Après l’incendie de l’église Saint-Louis sur la commune de Mont-Dore ce mardi 16 juillet, c’est l’église Notre-Dame de l’Assomption qui a été dévorée par les flammes dans la nuit du 18 au 19 juillet. Les attaques contre les bâtiments religieux s’inscrivent dans un contexte d’émeutes depuis la mi-mai à propos d’une réforme du corps électoral.
"Ces deux églises étaient des symboles du patrimoine religieux, historique et culturel de la Nouvelle-Calédonie et leur destruction (…) représente, que l’on soit croyant ou non, une perte considérable". Les mots de Louis Mapou, président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie sont forts pour condamner l’incendie de deux églises en Nouvelle-Calédonie en quelques jours.
Après celle de Saint-Louis, c’est l’église Notre-Dame de l’Assomption sur l’île des Pins, au sud de la Grande Terre qui a été incendiée dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 juillet.
Selon NC la 1ère, la structure de l’église a été préservée tandis que la sacristie, le toit et le clocher ont été détruits. Le clocher était d’ailleurs partiellement classé aux monuments historiques de la province Sud.
En attendant la mise en sécurité de l’église, l’école catholique attenante a été fermée.
L’église Notre Dame de l’Assomption avait été construite par les frères maristes lors du début de l’évangélisation de la Nouvelle-Calédonie en 1860, et fait depuis partie du paysage de l’île des Pins.
Ces deux incendies sont survenus alors que la Nouvelle-Calédonie connaît une dixième semaine de tensions à propos d’une réforme électorale, ayant causé la mort de dix personnes et de nombreux blessés.
"De tels actes, entachés d’irresponsabilité, mettent à mal les principes de fraternité et de partage qui constituent le socle de valeurs sur lequel s’est construite la société calédonienne. Aucun mécontentement ni aucune colère ne sauraient les justifier" a condamné Louis Mapou dans un communiqué.
La situation semble bloquée sur l’archipel, l’archevêque de Nouméa, Mgr Michel-Marie Calvet lui-même a confié la difficulté à sortir de cette crise. "Pour le moment, on ne sait pas exactement que faire pour reprendre le contrôle de la situation" expliquait-il à Vatican News.
Jean-Benoît Harel