Une chrétienne abattue dans la rue au Pakistan : « Elle n’a pas trahi Jésus et a sacrifié sa vie pour sa foi »

« Quelques jours avant l’incident, Sonia a de nouveau été harcelée par Shehzad. Comme elle était une chrétienne engagée, elle n’a pas trahi Jésus et a sacrifié sa vie pour sa foi. »
Sonia Bibi était une jeune chrétienne de 24 ans. Elle vivait au Pakistan, où elle était femme de ménage. Elle était le principal soutien financier de sa famille, ses parents, mais aussi ses quatre frères et sœurs. Le 30 novembre dernier, elle a été abattue dans la rue, par plusieurs tirs dans la tête, à un arrêt de bus de la Fazaia Colony à Rawalpindi.
PAKISTAN: Christian woman murdered for refusing to convert and marry. Full story > https://t.co/FnPduKaG8t https://t.co/4N4O1bM2wG pic.twitter.com/mq4BZS2lqS
— Aid to the Church in Need (@acn_uk) December 7, 2020
Muhammad Shehzad, l’homme musulman auteur des tirs qui ont causé la mort de Sonia est recherché par la police. Son complice, prénommé Faizan, a d’ores et déjà été arrêté.
L’organisation Aide à l’Église en Détresse (AED) précise que Muhammad Shehzad avait demandé Sonia en mariage quelques jours avant le drame, mais qu’elle avait refusé.
Un fait confirmé par International Christian Concern qui cite les propos du père de Sonia, Allah Rakha :
« Quelques jours avant l’incident, Sonia a de nouveau été harcelée par Shehzad. Comme elle était une chrétienne engagée, elle n’a pas trahi Jésus et a sacrifié sa vie pour sa foi. »
Neville Kyrke-Smith, directeur national d’AED au Royaume-Uni, appelle son gouvernement mais aussi les autorités pakistanaises à agir.
« Nous adressons nos plus sincères condoléances aux parents de Sonia qui ont tragiquement perdu leur fille aînée. Le meurtre de Sonia démontre le danger mortel que les filles et les jeunes femmes - en particulier celles issues de communautés chrétiennes et d’autres minorités - sont confrontées à des situations où elles sont contraintes de se marier et d’abandonner leur foi. Il est urgent que des mesures soient prises pour assurer la sécurité de ces jeunes. Nous appelons les autorités pakistanaises et notre propre gouvernement à agir maintenant. Sinon, il y aura d’autres cas aussi tragiques que celui-ci. »
La famille souhaite « que les coupables soient traduits en justice ».
M.C.