Une Bible copte a été retirée d’une vente aux enchères au Royaume-Uni, après que l’ambassade d’Ethiopie à Londres l’ait identifiée comme un des objets ayant été pillés par les forces britanniques lors de la bataille de Maqdala en 1868.
The Guardian rapporte qu’une Bible copte reliée en cuir ainsi que plusieurs gobelets en corne ont été retirés d’une vente aux enchères prévue le 17 juin à Bridport après la réception d’une lettre de l’ambassade d’Éthiopie demandant le retour de ces objets.
Dans cette lettre, le gouvernement éthiopien affirme que le retour de ces objets volés par les forces britanniques lors de la bataille de Maqdala en 1868 aiderait à clore « un chapitre douloureux » de l’Histoire de la nation. Le gouvernement dénonce une vente aux enchères « contraire à l’éthique » et qui perpétue « le cycle de dépossession perpétré par ceux qui chercheraient à profiter du butin de guerre. »
Un porte-parole de la maison de vente aux enchères, Busby Auctioneers and Valuers, a affirmé que l’affaire avait été résolue avec « le vendeur et l’ambassade d’Ethiopie à Londres » et les lots ont été retirés de la vente. Ils devraient être rapatriés prochainement en Ethiopie.
« Un petit pas » mais un « grand jour » d’après l’ambassade éthiopienne qui affirme que « Maqdala est vraiment important en terme d’histoire commune entre le Royaume-Uni et l’Éthiopie ».
CBN News rappelle que Maqdala était une localité du nord de l’Éthiopie où l’empereur Tewodros II a fait construire une forteresse au milieu des années 1800 comprenant une église, une bibliothèque et de nombreux trésors. En 1866, l’empereur a saisi et emprisonné des dignitaires britanniques, des fonctionnaires européens ainsi que des missionnaires après que le gouvernement britannique ait refusé de soutenir sa campagne militaire pour conserver les territoire qu’il avait conquis.
En représailles, un assaut militaire britannique dirigé par Robert Napier a eu lieu en 1868 entrainant la destruction de la forteresse de Maqdala et la mort de centaines de soldats de l’armée de Tewodros. Des récits de l’époque relate de nombreux pillages qui se sont déroulés après la bataille.
Camille Westphal Perrier