Alors que la discussion du projet de loi fin de vie a été stoppée par la dissolution en juin dernier, des citoyens, des ministres ainsi que des ministres réclament la reprise des débats auprès du premier ministre.
Ils sont plusieurs à demander au premier ministre, Michel Barnier, de reprendre les débats sur le projet de loi sur la fin de vie dans les prochaines semaines.
184 citoyens ayant participé à la Convention Citoyenne sur la fin de vie préparent un courrier adressé au chef du gouvernement le pressant de remettre le sujet dans l’agenda parlementaire. Ils devraient adresser une lettre ouverte dans le courant de la semaine à Michel Barnier.
Une initiative qui s’ajoute à de nombreuses voix qui réclament toutes la reprise des débats. Agnès Pannier Runacher, ministre de la Transition écologique, a ainsi publié sur X samedi dernier un appel clair rappelant que selon elle "respecter la mort, c’est aussi respecter la vie".
— Agnès Pannier-Runacher 🇫🇷🇪🇺 (@AgnesRunacher) November 2, 2024
Yaël Braun Pivet, présidente de l’assemblée nationale a également pris la parole dans ce sens en ce week-end de la Toussaint.
Chacun mérite de décider de sa fin de vie, librement et en conscience. En cette Journée mondiale du droit à mourir dans la dignité, je reste convaincue qu’il est temps pour l’@AssembleeNat de reprendre ce débat.
— Yaël Braun-Pivet (@YaelBRAUNPIVET) November 2, 2024
Nous sommes prêts, et les Français aussi. pic.twitter.com/9OFLlTezEc
Olivier Falorni député Modem, a de son côté déposé un texte avec ce qu’il restait à examiner avant la dissolution, texte signé par 220 députés de tous bords.
Rien pour le moment n’a filtré sur les intentions et opinions du chef du gouvernement.
Le CPDH ne cesse pourtant de rappeler les dangers de ce texte pour la dignité humaine :
"Malgré les alertes des soignants et les avis divergents, le gouvernement n’a tenu compte de rien, et le texte tombe dans tous les écueils. Mélange des soins palliatifs et de l’euthanasie dans un même texte, ouverture à la fois du suicide assisté et de l’euthanasie, possibilité de faire appel à un proche pour se donner la mort… Il faudrait à présent que le Parlement ait le courage de s’opposer à un tel recul du respect de la vie."
Herveline Urcun