Un pasteur loue Dieu pendant que des hommes le battent à cause de sa foi

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Alors qu’une foule le frappe à coups de pieds et de poings, gardant en tête un verset de l’Évangile de Matthieu, le pasteur loue Dieu et se souvient du sacrifice de Jésus à la croix.

Lakshman Oraon est pasteur dans un village de l’est de l’Inde. Il a refusé de participer au financement du culte d’une divinité tribale, ce qui a rendu les villageois en colère. Ils l’ont alors ligoté à un arbre et battu à coups de pieds et de poings pendant plus d’une heure.

Il raconte auprès de Morning Star News avoir été convoqué le 24 janvier dernier par les anciens du village qui s’étaient rassemblés aux côtés d’autres villageois. Ils ont exigé qu’ils financent une partie du culte de la divinité tribale, mais il a refusé.

« Puis ils se sont tournés vers moi avec colère, ‘pourquoi ne donnez-vous pas d’argent ?’ et ils ont commencé à me maltraiter dans un langage sale. J’ai demandé : ‘pourquoi donnerais-je de l’argent ? Quand je ne crois pas aux rituels ou aux divinités, pourquoi donnerions-nous de l’argent pour leur culte ? C’est de l’argent durement gagné et nous ne le dépensons pas pour des rituels auxquels nous ne croyons pas. Et aussi, en quoi cela fait-il une différence, puisque je ne participe pas non plus à aucun des rituels ? »

Lakshman a alors été ligoté, les mains dans le dos, puis jeté au sol, avant d’être frappé par la foule, 80 adeptes de cette divinité. Mais un verset lui est alors immédiatement venu en tête, « heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi, réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous ».

« Quand ils m’ont attaché et ont commencé à me donner des coups de pied, je n’étais pas du tout en colère. Le Seigneur m’a rappelé les versets de Matthieu 5 : 11-12. J’ai reçu une grande force de ces paroles. J’ai tout le temps gardé un sourire sur mon visage. Je n’ai pas crié ni pleuré devant eux. Je priais, louais le Seigneur, me souvenais de son sacrifice pour moi sur la croix. [...] Une foule m’a entouré et, l’un après l’autre, ils se sont relayés pour me donner des coups de pied dans le dos, sur la tête et m’ont donné des coups de poing au visage. Les passages à tabac ont continué pendant plus d’une heure. Ils ont verrouillé les locaux du conseil du village, menaçant les chrétiens que s’ils prenaient une photo ou une vidéo ou essayaient de s’aventurer hors des lieux ou tentaient de contacter la police, les téléphones seraient saisis et les personnes subiraient également le même sort. Ils nous ont dit que les uns après les autres, ils nous battraient tous à mort. »

Pendant qu’il était battu, le pasteur a dit aux chrétiens de rester calme pour éviter « toute dispute ». Un des anciens a alors demandé à la foule de libérer le pasteur. Tous les chrétiens sont alors partis.

Un compromis a ensuite été trouvé avec la police. Les chrétiens ne portent pas plainte mais ne sont pas exclus de leur village. Ils ont également fait le choix de payer une participation pour les frais des rituels tribaux, espérant ainsi résoudre le conflit. Le pasteur explique que les chrétiens prient pour « le salut des chefs de village et des fidèles des divinités tribales ».

M.C.


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