Six chrétiens, dont un pasteur, ont été tués lors de deux attaques perpétrées par des bergers peuls dans la région de Kadarko, dans l'État de Nassarawa au Nigéria.
Le 22 mars dernier, des bergers peuls ont attaqué le village majoritairement chrétien de Tse-Abir Azer, dans la région de Kadarko, dans l'État de Nassarawa au Nigéria. Deux chrétiens ont perdu la vie suite à cette attaque, dont le pasteur Kingsley Orshase, qui a succombé à ses blessures à l'hôpital de Lafia le lendemain.
Le président de l'Association unifiée des agriculteurs de Kadarko (UFAK), Denis Utsa, a rapporté à Morning Star News que "les bergers peuls musulmans armés avaient également blessé par balle des dizaines d'autres chrétiens".
Deux jours plus tard, dimanche 24 mars, les agresseurs ont perpétré une nouvelle série d'attaques dans la région de Kadarko, au cours de laquelle quatre agriculteurs chrétiens ont été tués. Portant le nombre de chrétiens tués à 6.
Denis Utsa a ajouté que les assaillants ont envahi un camp accueillant des chrétiens déplacés, les obligeant à trouver refuge dans d'autres villes, Kadarko et Gizeh, localisées dans la zone du gouvernement local de Keana.
"Certains de ces chrétiens déplacés ont subi des blessures mettant leur vie en danger et sont soignés dans des hôpitaux".
La persécution au Nigéria, pays classé 6e dans l’Index Mondial de persécution des chrétiens de l’ONG Portes Ouvertes, est caractérisée par une "extrême violence". Ils sont fréquemment ciblés en raison de leur foi par des groupes terroristes tels que Boko Haram, l'État islamique en Afrique de l'Ouest, ainsi que par des militants extrémistes et des criminels fulanis (ou peuls). Selon l'organisation, ces attaques, caractérisées par des enlèvements et des assassinats, "se déroulent presque impunément".
Le Nigeria détient le triste record du pays où le plus grand nombre de chrétiens sont tués en raison de leur foi.
Salma El Monser