
Un mariage chrétien a été violemment interrompu le 11 juin dans l’État indien du Chhattisgarh par des nationalistes hindous. Selon l’organisation chrétienne International Christian Concern, cette attaque montre que les extrémistes ne se contentent plus de viser les églises : ils s’en prennent désormais aussi aux événements sociaux.
Ce qui devait être le plus beau jour de leur vie s’est transformé en véritable cauchemar.
Le 11 juin dernier, un mariage célébrant l’union de deux chrétiens dans un village du district de Raipur, au cœur de l’État indien du Chhattisgarh, a été violemment pris pour cible par des nationalistes hindous, rapporte International Christian Concern (ICC).
Face à la violence de l’attaque, le couple a pris la fuite dans des directions opposées pour échapper à leurs agresseurs. Leurs proches, de leur côté, se sont réfugiés à l’intérieur de la maison, tandis que la foule tentait d’en forcer l’entrée. Plusieurs véhicules, dont des voitures et des motos, ont été vandalisés.
Alertée, la police aurait indiqué à la famille qu’elle n’était pas en mesure d’assurer leur sécurité, faute de personnel suffisant.
Le lendemain, le père du marié est retourné au village pour restituer le matériel emprunté pour la cérémonie. Reconnu par des nationalistes hindous, il a été violemment pris à partie. Le chrétien et les deux personnes qui l’accompagnaient ont été hospitalisés des suites de leurs blessures.
L’Inde est classé 11e dans l’Index Mondial de Persécution 2025 de l’ONG Portes Ouvertes. Dans ce pays, "les hindouistes radicaux répandent une idéologie (Hindutva) intolérante envers les chrétiens (et les musulmans) et se livrent à la violence et la désinformation avec impunité", précise l’ONG.
"Depuis l’arrivée au pouvoir de Narendra Modi, reconduit en 2024, les attaques contre les chrétiens se sont multipliées. Des lois anti-conversion existent dans onze États malgré la Constitution laïque."
De son côté, ICC souligne que les nationalistes hindous ne ciblent plus uniquement les églises et les rassemblements de prière mais également "les mariages et autres événements sociaux".
Mélanie Boukorras