Un écotone à l’Abbaye de Boulaur, lieu de vie et d’échange tourné vers les autres et vers Dieu

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Après avoir construit un bâtiment d’élevage et des locaux dédiés à la fabrication de leurs produits, les religieuses de l’Abbaye de Boulaur située dans le Gers, poursuivent un nouveau projet avec la création d’un lieu de vie et de partage : un écotone. Elles souhaitent ainsi développer une « zone de rencontre entre l’écosystème de la vie monastique » et celui du monde extérieur. 

Savez-vous ce qu’est un écotone ? Il s’agit d’un terme qui désigne « une transition entre deux écosystèmes, comme la bande intertidale ou la lisière d’une forêt ». Une « zone mixte » qui joue un « rôle crucial dans le déploiement de la vie ».

Une définition que les sœurs de l’Abbaye de Boulaur se sont réappropriées. Après tout, comme elles l’écrivent sur leur site, « la vie consacrée n’est-elle pas une espèce d’écotone humain et spirituel » ?

À Boulaur, elles souhaitent donc mettre en place un écotone, qui serait « une zone de découverte et de vie qui permette la croissance de tous ».

En pratique, il s’agira « d’un espace d’accueil avec un point de vente de produits monastiques ou locaux, un préau où pique-niquer en famille et démarrer les visites du site, une grande halle où organiser des rencontres et des événements culturels ». Une campagne est actuellement en cours pour financer ce lieu unique.

L’Abbaye Sainte-Marie de Boulaur fondée au XIIᵉ siècle, est un monastère de moniales cisterciennes situé dans le département du Gers en région Occitane. Il s’agit d’une communauté dynamique constituée de 31 sœurs de 25 à 94 ans qui vivent de leur travail agricole.

« St Benoît dans sa Règle affirme que c’est lorsque nous vivons de notre travail que nous sommes vraiment moniales », explique cette communauté cistercienne. Ainsi, les sœurs sous la houlette de la mère Abbesse, s’activent sur des tracteurs, dans leur potager, dans l’étable... pour fabriquer et commercialiser fromages, biscuits et confitures.

Un travail agricole qu’elles voient « comme une coopération à l’œuvre créatrice de Dieu, dans le respect des écosystèmes fragiles de la nature » et qui les rendent « solidaires des agriculteurs » de la région.

En janvier 2020, les moniales avaient déjà attiré l’attention du grand public sur les réseaux sociaux grâce à une vidéo de présentation de leur projet de ferme écologique visant à multiplier par quatre leur production.

Après ce chantier colossal qui a été financé à hauteur de 3,9 millions d’euros, elles reviennent donc avec un nouveau projet tout aussi ambitieux !

Découvrez ci-dessous une vidéo, sortie en octobre dernier, qui présente en détail le projet d’écotone des sœurs de Boulaur :

Camille Westphal Perrier


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