Un député européen se mobilise contre la christianophobie et l’érosion de la liberté religieuse en Europe
« Nous pouvons parler de l’intolérance à l’égard des chrétiens dans le monde entier, sans prêter attention au fait qu’à nos portes et dans nos propres rues, existent la christianophobie et l’intolérance... Nous devons commencer à dire : Non, ça suffit. Nous n’avons plus à faire face à cela. »
Voici la déclaration introductive de Nathan Gill, député européen britannique, lors d’une table ronde consacrée à l’intolérance vis-à-vis des chrétiens, au Parlement européen. Experts internationaux, avocats et dirigeants d’organisations de défense de la liberté religieuse, se sont réunis pour travailler sur ce qu’ils nomment « l’érosion de la liberté religieuse » en Europe.
Ainsi Hendrik Storm, directeur du Fonds Barnabas déclare :
« Nous constatons de plus en plus l’érosion de la liberté religieuse en Europe. Il est facile de s’asseoir et d’ignorer les dégâts [...] Comme pour l’érosion, elle n’est pas immédiatement visible à la surface, mais si nous creusons plus profondément, nous pouvons voir apparaître les fissures. »
L’Observatoire de l’intolérance et de la discrimination à l’égard des chrétiens en Europe, a relevé plus de 2200 cas d’intolérance et de discrimination vis-à-vis des chrétiens depuis 2006. 500 cas ont été documentés pour les seules années 2016 et 2017. Le rapport est disponible en ligne.
« Vous ne pouvez pas choisir les types de liberté que vous souhaitez défendre : Liberté d’expression, liberté de la presse, liberté académique ou liberté religieuse. Vous devez les défendre toutes. Elles sont étroitement associées les unes aux autres. »
Même en Europe, il semble que la liberté de religion ne puisse être considérée comme acquise. Elle doit être réaffirmée et défendue par les politiques et la société civile.
L’euro-député Nathan Gill estime que si l’Europe néglige son héritage, elle ignore les sacrifices de ceux qui ont travaillé et combattu pour « nous donner une Europe de liberté et une Europe de démocratie ». Il conclut ainsi :
« Aucune nation ne se tient seule face à la persécution du christianisme... Nous devons nous unir et défendre notre foi et nos droits. Nous devons nous défendre mutuellement avec ces droits. Là où les gens sont persécutés, nous devons être la voix de ceux qui ne peuvent parler. »
La rédaction