Un camp de déplacés bombardé à Rafah : "Seigneur aie pitié !"

Un camp de déplacés bombardé à Rafah  Seigneur aie pitié !

Dans la nuit de dimanche à lundi, une frappe israélienne a fait au moins 45 morts dans un camp de déplacés à Rafah, au sud de la bande de Gaza. Une frappe meurtrière condamnée par de nombreux pays, dont la France qui a une nouvelle fois réclamé un "cessez-le-feu immédiat". Depuis Bethléehem, le pasteur luthérien Munther Isaac évoque des zones censées être "sûres" transformées en "enfer sur terre".

Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Volker Türk, s'est dit "horrifié" lundi par le bombardement israélien d'un camp de déplacés à Rafah, qui a fait au moins 45 morts dont "23 femmes, enfants et personnes âgées", selon un nouveau bilan du ministère de la santé du Hamas.

"Les images du camp sont horribles et montrent que les méthodes et moyens militaires utilisés par Israël, qui ont déjà conduit à tant de morts civiles, ne changent pas", a dénoncé M. Türk dans un communiqué. Il a aussi dénoncé les tirs de missiles par des groupes armés palestiniens et réclamé la libération de tous les otages qu'ils détiennent.

De nombreux pays ont condamné ces frappes meurtrières sur Rafah dont la France. Sur X, Emmanuel Macron s'est dit "indigné" par ces opérations. Il a de nouveau réclamé un "cessez-le-feu immédiat" et le respect du droit international.

"Seigneur aie pitié de nous !"

À Béthléehem, le pasteur luthérien Munther Isaac s'est également insurgé contre cette attaque. Dans une publication sur les réseaux sociaux,  il a partagé un article qui titre "Dans l'attaque de Rafah des personnes brûlées vives". "Les 'zones sûres' se sont transformées en enfer sur terre. Seigneur aie pitié de nous !", a écrit le pasteur. 

Le révérend luthérien est connu pour régulièrement dénoncer la situation en Palestine, ainsi que ce qu'il consdière être "l'hypocrisie" de la communauté internationale face à ce conflit. À Noël, dans une vidéo qui avait fait le tour des réseaux sociaux, il avait déclaré que si Jésus était né aujourd'hui, il serait né à Gaza, sous les décombres. 

Alors que de nouvelles frappes aériennes ont eu lieu ce mardi, l'Agence France Presse rapporte, selon des sources diplomatiques, que le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence cette après-midi pour discuter de la situation à Rafah. Une réunion, à huis clos, qui a été demandée par l'Algérie, membre non permanent du Conseil, ont précisé plusieurs de ces sources.

Camille Westphal (avec AFP)

Crédit image : Shutterstock/ Anas-Mohammed

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