Le Dr Scott Stripling est le directeur archéologique de l’organisation Associates for Biblical Research (ABR), une organisation chrétienne qui réunit la recherche biblique et l’archéologie pour faire progresser les deux disciplines. Professeur à Houston au Texas, il tamise les sables d’Israël depuis plus de 20 ans.
Scott utilise la Bible comme guide pour ses recherches, ce qui n’est pas une pratique répandue aujourd’hui. Cela lui attire de nombreuses critiques d’archéologues qui estiment que la Bible ne peut être utilisée comme un livre historique. En effet depuis la fin des années 1960 et la naissance du courant de pensée, le minimalisme biblique, l’archéologie biblique est tombée en désuétude. Les archéologues du courant minimaliste nient toute valeur historique de la Bible en l’absence de preuves archéologiques.
« Si vous croyez ce que vous lisez dans la Bible, cela vous disqualifie en tant que scientifique [...] En Israël, la plupart des archéologues sont laïcs et athées. Ils n’acceptent pas la Bible comme un texte historique. Cela me place en dehors du courant dominant de l’archéologie, mais c’est précisément là où je veux être. »
Dr Stripling ne se décourage pas dans sa démarche et plusieurs de ses recherches basées sur le récit biblique lui donnent raison.
« J’utilise la Bible comme un document historique sérieux dans la même mesure que j’utilise toute source littéraire sérieuse [...] Ce serait idiot de ne pas le faire. J’ai trouvé de nombreux synchronismes entre les données archéologiques et le texte biblique. Cela ne m’empêche pas de faire de la recherche scientifique rigoureuse. »
L’archéologue revient d’un voyage au cours duquel il a creusé à Silo, qu’il suppose être le véritable site du Tabernacle.
« Je peux dire avec 100% de certitude qu’il y avait des Israélites à Silo à cause des nombreux indicateurs que nous avons. Une poterie montre qu’ils étaient là à la période où la Bible dit qu’ils étaient là. Je ne peux pas encore dire que j’ai une preuve archéologique à 100% que le tabernacle se trouvait à Silo. Nous trouvons de nombreuses raisons d’affirmer la confirmation du texte biblique. Il y a des indicateurs, comme la grande quantité d’os d’animaux qui sont compatibles avec les sacrifices, et les grands murs est-ouest que nous sommes en train de creuser. Les artefacts et les matériaux que nous avons trouvés sont en accord avec la présence du tabernacle, mais le tabernacle lui-même était fait de peaux d’animaux. Il nous resterait peu à trouver. »
H.L.
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