"Ukraine, un pasteur sous pression" : un documentaire de Présence Protestante

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Pendant plusieurs années, les réalisateurs Ruben Juch et Oleksandr Makhach ont suivi pour Présence Protestante et Living Image le parcours de Baron Magdych – "Baron" – pasteur au moment de l’invasion russe qui a suivi le soulèvement populaire de la place Maïdan (février 2014) devenu soldat sur la ligne de front, de nos jours.

"Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s'en empare." La Bible, Évangile de Luc, chapitre 6

Qu’aurions nous fait si nous avions été chrétiens à Kiev en 2014 ? Peut-on vivre sa foi l’arme au poing ? Quel est le prix à payer pour défendre les siens, son Église, son pays, ce que l’on croit ? Que reste-t-il quand, dans l’hiver des tranchés, tout vient à manquer ? Quel réconfort peut apporter un homme de foi à ceux dont l’espoir s’amenuise sous les bombes ? L’exemple ? L’engagement ? La douleur en partage ?

Ukraine, un pasteur sous pression colle au plus près aux bottes et au moral de "Baron", jeune pasteur évangélique plein de rêves en 2014, qui, dix ans plus tard a franchi le cap d’une parole engagée en chaire à un engagement sur le front, en chair… et en os.

Les caméras, souvent embarquées, suivent ce jeune père de famille qui, par la force des choses, est devenu ambulancier et chef d’escouade, l’arme au point. Témoins d’une foi qui essaye de ne pas s’embourber sur les chemins de la campagne ukrainienne elles dépeignent, arrimées à la vérité du terrain, le combat, physique, moral, psychologique et spirituel d’un homme qui croit, qui doute… et qui croit envers et malgré tout, en un Dieu qui sauve.

Ukraine, un pasteur sous pression, est un documentaire exceptionnel sous bien des aspects : durée du tournage, proximité des combats, intimité des images… Il faut le regarder entre les lignes, dans les non-dits autant que dans ce qui est montré : quand les médias cherchent une vedette, dans la remarque ironique qui suit les bombes, dans ce rapport de bon professeur que développe Baron avec ses « élèves » de… 120kg chacun. La guerre broie. Le désespoir n’a pas de muscle. Mais l’Esprit souffle, où il veut.

Christophe Zimmerlin pour Présence Protestante


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