Ukraine : Plus de 3 millions de réfugiés dont la moitié sont des enfants

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À quasiment chaque seconde qui passe, un enfant en Ukraine devient un réfugié, a affirmé mardi l’ONU, alors que 3 millions de personnes ont fui le pays depuis le 24 février et l’invasion russe.

Ces 20 derniers jours, environ 1,4 million d’enfants ont été forcés de fuir le pays, soit environ 55 par minute ou « pratiquement un enfant par seconde », a déclaré James Elder, un porte-parole du Fond des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève.

« Nous avons maintenant atteint la barre des 3 millions en termes de mouvements de population hors de l’Ukraine », a souligné Paul Dillon, porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations lors du même briefing.

Moins de trois semaines après le début des combats « trois millions de vies ont été déracinées. Trois millions de femmes et d’enfants et de personnes vulnérables sont séparées des personnes qu’elles aiment », a tweeté le patron l’OIM Antonio Vitorino.

Il a réclamé, à l’instar de tous les responsables des agences humanitaires de l’ONU, une cessation immédiate des hostilités.

« Cette crise, en termes de vitesse et d’échelle est sans précédent depuis la Seconde guerre mondiale », a renchéri le porte-parole de l’Unicef.

Le porte-parole, se faisant aussi l’écho du Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, a souligné que ces enfants « sont soumis au risque significatif de séparation, de violences, d’exploitation sexuelle et de trafic », « comme tous les enfants qui sont chassés de chez eux par la guerre et des conflits ».

« Ils ont un besoin désespéré de sécurité, de stabilité et de services de protection de l’enfance, en particulier les enfants non accompagnés ou ceux qui ont été séparés de leur famille », a souligné M. Elder, qui rentre d’un déplacement de deux semaines dans l’ouest du pays.

« Chacun de ces enfants, ou presque, a un père qui a dû lui expliquer que son père ne pouvait pas partir avec lui », a-t-il souligné, en ajoutant que les enfants qu’il avait pu voir ne pleuraient pas: « non pas parce qu’ils sont polis, mais parce qu’ils sont traumatisés ».

M. Elder a aussi décrit en détails terribles, les médecins réduits à coller des autocollants de couleur sur les enfants blessés qu’on leur présente pour les trier selon la gravité des blessures.

Vert « veut dire blessé mais on peut les laisser, jaune un enfant qui a besoin de soins, un autocollant rouge pour ceux qui ont besoin d’attention immédiatement », a raconté le porte-parole.

« Et quand les pédiatres sont forcés de mettre un autocollant noir sur un enfant, cela veut dire qu’il est en vie, mais qu’il ne faut pas s’en occuper, parce que nous n’avons pas les ressources et qu’il va mourir », a-t-il ajouté.

La rédaction (avec AFP)

Crédit image : Shutterstock / Yanosh Nemesh

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