
Le maire de Kiev a adressé au pape François une invitation à se rendre dans la capitale ukrainienne afin de « montrer sa compassion » avec le peuple ukrainien, à laquelle le souverain pontife a répondu mardi par sa « prière ».
« Nous croyons que la présence des chefs religieux du monde en personne à Kiev est essentielle pour sauver des vies et ouvrir la voie à la paix dans notre ville, notre pays et au-delà », écrit Vitali Klitschko dans cette lettre datée du 8 mars et dont la presse a pris connaissance mardi.
« Nous vous appelons, en tant que chef spirituel, à montrer votre compassion, à vous tenir aux côtés du peuple ukrainien en diffusant un appel commun à la paix », ajoute-t-il.
Sollicité par les journalistes, le Saint-Siège a indiqué dans un communiqué que le pape avait « reçu la lettre du maire de la capitale ukrainienne et est solidaire des souffrances de la ville, de ses habitants, de ceux qui ont dû s’enfuir et de ceux appelés à l’administrer ».
« Il prie le Seigneur pour qu’ils soient protégés de la violence », a précisé le directeur du service de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.
Il n’a toutefois pas précisé si le pape avait accepté ou non de se rendre à Kiev, et ne s’est pas prononcé sur son éventuelle participation à une visioconférence commune évoquée par M. Klitschko dans sa lettre, qui avait projeté d’y « associer le président (Volodymyr) Zelensky » dans le cas où le pape ne pourrait pas se rendre physiquement dans le pays.
Dimanche, le souverain pontife argentin a appelé à « arrêter le massacre » en Ukraine, envahie par des troupes russes depuis le 24 février.
« Face à la barbarie qui consiste à tuer des enfants, des innocents, des civils sans défense, il n’y a aucune raison stratégique. L’agression armée inacceptable doit simplement cesser, avant qu’elle ne réduise les villes en cimetières », a de nouveau déclaré le souverain pontife mardi, via ce message transmis à la presse, réitérant son appel de dimanche.
Cette annonce intervient alors que la mairie de Kiev a imposé un couvre-feu de 35 heures à partir de mardi soir dans la capitale ukrainienne, où des bombardements ont fait au moins quatre morts dans la matinée.
La rédaction (avec AFP)