Tuerie du 4 juillet : Pour l’archevêque de Chicago, « le droit de porter des armes n’éclipse pas le droit à la vie »

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« Le droit de porter des armes n’éclipse pas le droit à la vie, ni le droit de tous les Américains de mener leur vie sans craindre d’être déchiquetés par des balles à tout moment. »

Le 4 juillet, à 10h14, à Highland Park, alors que la foule s’était rassemblée pour célébrer le jour de l’indépendance, aux Etats-Unis, un tireur a ouvert le feu avec une arme d’assaut. On déplore la mort de 6 personnes. Au moins 24 autres ont été blessées.

Il s’agit, selon le maire Nancy R. Rotering, du « jour le plus sanglant » connu par cette communauté située au nord de Chicago dans l’Illinois. « Notre communauté, comme tant d’autres avant nous, est dévastée », a-t-il déclaré avant d’ajouter, « il est impossible d’imaginer la douleur de ce genre de tragédie tant qu’on n’y est pas confronté ».

Un suspect, Robert (Bobby) E. Crimo, a été arrêté le jour même, aux alentours de 18h30, par la police, qui continue d’enquêter sur les lieux du crime.

Pour le cardinal Blase J. Cupich, archevêque de Chicago, « le droit de porter des armes n’éclipse pas le droit à la vie, ni le droit de tous les Américains de mener leur vie sans craindre d’être déchiquetés par des balles à tout moment ». S’exprimant sur le site de l’archidiocèse, il déplore « une tragédie indescriptible ».

L’archevêque s’alarme sur le nombre de fusillades de masse chaque jour aux États-Unis.

« Nous sommes à peine en juillet, et cette année, les États-Unis connaissent déjà plus d’une fusillade de masse par jour. (...) La violence armée est désormais la principale cause de décès chez les enfants américains. Quoi que l’on fasse du droit de porter des armes, il y a beaucoup de place pour un jugement prudent dans l’interprétation du deuxième amendement de manière à promulguer des mesures de sécurité des armes à feu sérieuses et largement populaires. Le Sénat a finalement adopté le mois dernier un projet de loi important, mais modeste, sur la sécurité des armes à feu. Mais il est clair qu’il faut faire plus. Le droit de porter des armes n’éclipse pas le droit à la vie, ni le droit de tous les Américains de mener leur vie sans craindre d’être déchiquetés par des balles à tout moment. La violence armée est un problème de vie. »

Il appelle à prier « pour les victimes et leurs proches, qui n’ont jamais imaginé qu’une célébration du 4 juillet pourrait devenir un lieu de tuerie », mais aussi « pour que tous nos responsables, élus et non élus, redoublent d’engagement pour assurer la sécurité des personnes qu’ils ont juré de servir ».

M.C.

Crédit image : Creative Commons / Wikimedia

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