Tuerie d’Aurora : « Dieu nous dit de pardonner. Je pense que c’est ce que je dois faire et c’est ce que je vais faire »
Les familles des victimes répondent à la violence par l’amour, le pardon et la louange.
Dans la banlieue de Chicago, à Aurora, une nouvelle fusillade a eu lieu dans une usine, vendredi dernier. Le jour de son licenciement, Gary Martin a ouvert le feu et a tué 5 personnes, parmi lesquelles Josh Pinkard, le directeur, et Trevor Wehrer, jeune étudiant qui faisait son premier jour de stage dans le département des ressources humaines. Pour le maire d’Aurora, « c’est une honte » :
« C’est une honte, les fusillades de masse sont devenues monnaie courante dans ce pays. »
Si, pour les familles des victimes, l’heure est au deuil, deux d’entre elles étonnent les médias américains. Le frère de Trevor, Thomas veut pardonner celui qui a tué son frère :
« Dieu nous dit de pardonner. Je pense que c’est ce que je dois faire et c’est ce que je vais faire. »
Thomas exprime à Today sa douleur et sa colère, mais il sait que la réponse à apporter est l’amour :
« Il y a beaucoup d’émotions mitigées. Il y a de la colère là-dedans, mais vous savez, il est toujours un frère en Christ, je dois encore l’aimer. Essayer de lui pardonner définitivement, même si c’est difficile parce qu’il a pris mon frère, et je comprends que nous sommes tous brisés. »
La femme de Josh Pinkard, Terra, a quant à elle ému les réseaux sociaux, quand elle a rapporté le dernier message de son mari, « Je t’aime. On m’a tiré dessus au travail. » Il est mort peu de temps après. Terra n’a pas réussi à le joindre. Avec ses 3 enfants, elle se dit « perdue » et « dévastée ». Elle parle d’un « monde plus sombre et plus triste ». Mais elle tient à affirmer que Dieu est souverain et qu’Il sera son refuge :
« Le Seigneur donne et le Seigneur reprend. Béni soit le nom du Seigneur. Je suis perdue et dévastée au-delà des mots. Les choses qui comptaient hier n’ont plus d’importance aujourd’hui. Je vais louer le Seigneur de m’avoir donné cette montagne d’homme. Je vais louer le Seigneur pour les enfants que nous avons ensemble. Et je vais pleurer devant Dieu pendant cette immense période de tristesse et de besoin. »
La veille, Nancy Pelosi interpelait le président américain :
« L’urgence nationale ce n’est pas la situation à la frontière, c’est l’épidémie de violence armée qui sévit aux Etats-Unis. »
M.C.