
Donald Trump a estimé mardi qu'obtenir un accord de paix en Ukraine pourrait l'aider à aller au Paradis, plaisantant sur le fait que ses chances d'y accéder sont actuellement faibles.
Le président américain, âgé de 79 ans, avait déjà laissé entendre qu'il voulait mettre fin à la guerre en Ukraine pour se voir décerner le prix Nobel de la paix, qu'il pense mériter.
Mais au lendemain de la visite à la Maison Blanche du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et de plusieurs dirigeants européens pour trouver une issue au conflit avec la Russie, il a confié mardi avoir aussi des motivations moins prosaïques.
"Je veux essayer d'aller au Paradis si possible", a-t-il déclaré à "Fox & Friends", une émission de Fox News, chaîne qui a les faveurs des conservateurs américains.
"J'entends dire que je ne suis pas bien placé, que je suis vraiment au bas de l'échelle ! Mais si j'arrive à aller au Paradis, ce sera l'une des raisons", a-t-il jugé.
Marié trois fois et mis deux fois en accusation par le Congrès américain ("impeachment"), Donald Trump n'a rien d'un saint.
Le milliardaire républicain a été impliqué dans un certain nombre de scandales au fil des ans et est le premier président américain à avoir été condamné au pénal, pour des paiements dissimulés à une star de films X.
Mais il a adopté un ton de plus en plus mystique après avoir survécu l'an passé à une tentative d'assassinat. Lors de son investiture en janvier, il avait ainsi affirmé avoir été "sauvé par Dieu pour rendre sa grandeur à l'Amérique".
Bénéficiant du plein soutien de la droite religieuse américaine, Donald Trump cherche à apparaître plus pieux que lors de son premier mandat.
Il a nommé une conseillère spirituelle officielle, Paula White, qui a dirigé plusieurs prières collectives au cours desquelles les participants posaient leurs mains sur lui lors d'événements à la Maison Blanche.
La porte-parole de la Maison Blanche a estimé mardi que "le président était sérieux" quand il a fait cette déclaration sur l'Ukraine.
"Je pense que le président veut aller au Paradis comme, j'espère, nous le voulons tous dans cette salle", a déclaré aux journalistes Karoline Leavitt, qui elle-même organise des prières avant ses conférences de presse.
La Rédaction (avec AFP)