L’église d’Atlántida, en Uruguay, la ville d’As-Salt en Jordanie et les cycles de fresques du XIVe siècle à Padoue, en Italie, sont désormais sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
L’agence de l’ONU a ajouté 34 nouveaux sites à la liste du patrimoine mondial, lors de sa 44ème session. 29 sites culturels et 5 sites naturels ont ainsi été ajoutés à la liste qui compte désormais 1154 sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Parmi ces nouveaux nommés, trois sites chrétiens.
L’église d’Atlántida, en Uruguay, est un ensemble ecclésial pour lequel l’ingénieur Eladio Dieste s’est inspiré de l’architecture religieuse paléochrétienne et médiévale italienne. Pour l’UNESCO, « cette église constitue un exemple éminent des réalisations formelles et spatiales remarquables de l’architecture moderne en Amérique latine au cours de la seconde partie du XXe siècle, incarnant la recherche de l’égalité sociale avec une utilisation économe des ressources tout en répondant aux impératifs structurels avec un grand effet esthétique ».
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La ville d’As-Salt, en Jordanie, a elle aussi rejoint la liste du patrimoine mondial. Elle est pour l’UNESCO, un « lieu de tolérance et d’hospitalité urbaine ». Ses experts affirment que « le développement non ségrégué de la ville témoigne de la tolérance entre musulmans et chrétiens, qui ont développé des traditions d’hospitalité dont témoignent les madafas (maisons d’hôtes, également appelées dawaween) et le système de protection sociale, Takaful Ijtimai' ». Un témoignage approuvé par Nayef Al Fayez, ministre jordanien du tourisme et des antiquités, qui évoque « l’absence de quartiers séparés pour des raisons religieuses ».
« La ville de As-Salt est l’une des principales priorités de la Jordanie en raison de son importance pour montrer les caractéristiques de tolérance, de coexistence et d’attention sociale de ses habitants. »
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Les cycles de fresques du XIVe siècle à Padoue, en Italie, sont composés de de huit ensembles d’édifices religieux et séculiers, qui abritent des fresques peintes entre 1302 et 1397 par différents artistes. Parmi ces œuvres, le cycle de fresques de Giotto dans la chapelle des Scrovegni, qui est considéré comme ayant marqué le début d’une évolution révolutionnaire dans l’histoire de la peinture murale. Pour l’UNESCO, « cet ensemble illustre comment, au cours d’un siècle, l’art de la fresque s’est développé sur la base d’un nouvel élan créatif et d’une nouvelle compréhension de la représentation spatiale ». Si Mgr Cipolla, évêque de la ville reconnaît en cette nomination « quelque chose d’important », il se tourne vers l’avenir et voit en l’art « un témoignage de foi, d’un Évangile proclamé ».
« Mais l’expérience que nous avons vécue nous incite également à regarder vers l’avenir, en imaginant que cette histoire riche et séculaire peut nous inciter à être intellectuellement et spirituellement dignes. Je crois que c’est cet axe qu’il faut retrouver: apprécier la technique mais aussi les messages que ces artistes ont voulu communiquer avec leur art: il est intéressant de contempler ce qu’ils ont laissé derrière eux pour le contenu spirituel qui est sous-entendu »
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La prochaine session se tiendra en juin prochain, en Russie.
M.C.