Traumatisée par la guerre et la mort de son ami, elle retrouve la force de vivre en Jésus

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Abigail souffre du syndrome de choc post-traumatique. Au fond du gouffre, elle réalise que rien ne pourra l’aider, si ce n’est Dieu lui-même.

Les fusillades, les attaques terroristes, les explosions, le sang, l’angoisse, la mort. Tel est le quotidien d’ Abigail, sergent dans l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Prendre les bonnes décisions, réagir aux commandements de ses supérieurs, mener à bien ses missions. Abigail se sent dépassée.

Un matin, alors qu’elle a passé la nuit à travailler, son petit ami la réveille.

« J’avais fait mon service de nuit, ce qui signifie que j’allais dormir la journée. Alors que je dormais, la section a dû partir. Ils devaient se préparer pour aller à Gaza. Il est venu dans ma chambre et m’a dit d’une façon si calme et douce :’Abigail, je viens te dire au revoir, on se prépare à partir.’ Je me suis levée, je l’ai embrassé. C’était une étreinte si douce. Et je lui ai juste dit de prendre soin de lui. Puis il est parti. »

Quelques temps après, Abigail entend qu’il y a eu des complications. Elle prend le téléphone et entend la tragique réalité du combat. Des cris. Des tirs. Des explosions. 3 morts. De nombreux blessés.

« Je l’interromps rapidement. ‘Est-ce que je les connais ? Est-ce que c’est quelqu’un que je connais ? Est-ce quelqu’un de ma compagnie ?’ Il me répond que je ne connais personne et qu’il doit partir. »

La conversation s’arrête brutalement. Mais Abigail sait qu’il lui ment.

« Mon coeur s’est brisé. Comme un automatisme, j’ai commencé à prier : ‘Dieu, s’il te plait, non. Dieu, s’il te plait, non. Dieu, s’il te plait, non.’ J’étais impuissante. »

Le lendemain, c’est la presse qui lui confirmera la mort de son ami.

« C’était notre dernière étreinte. J’ai pleuré. J’ai tout laissé sortir. Je suis retournée avec mes amis. Nous avons pleuré ensemble. Mais bien sûr, il fallait se relever et aller de l’avant. »

La colère. La colère contre Dieu. C’est ce que ressent Abigail. Plus rien n’a de sens.

« Pourquoi as-tu pris un homme qui n’a rien fait de mal ? Il n’a jamais blessé personne, un homme bon… Pourquoi ? Pourquoi d’une façon si brutale ? »

Abigaïl réalise alors les dégâts profonds que la guerre lui inflige.

« La guerre physique autour de moi devenait une guerre psychologique à l’intérieur de moi. Tous les morts que je voyais autour de moi, me tuait à l’intérieur. »

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Abigail dort pour se détacher de ce quotidien. Et elle pleure pour se vider. La jeune fille souriante, joyeuse et pleine de vie n’existe plus.

« Je ne savais plus comment sourire… Tout à l’intérieur de moi était broyé. J’étais brisée et je ne savais pas comment m’en sortir. La vie n’avait plus de sens. La vie n’avait plus de valeur pour moi. Pourquoi se lever le matin ? Pourquoi aller travailler ? »

Tous ses efforts pour se relever sont vains.  Le jour de l’Indépendance, elle retrouve des amis pour un barbecue. Ce soir-là, elle réalise qu’elle souffre du syndrome du choc post-traumatique.

« Le feu d’artifice a commencé. A cette seconde, mon coeur s’est arrêté. J’ai commencé à pleurer. J’étais incontrôlable. Tout a ressurgi en moi. C’est arrivé sur moi avec une telle puissance que j’ai commencé à trembler. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait mais je savais qu’il fallait que je m’en sorte. [...] Les chansons. Les odeurs. Les bruits. Tout me ramenait en arrière. C’était très dur d’en finir, ça ressurgissait en une seconde. »

Abigail a désormais des symptômes physiques : vomissements, migraines.

« Et toute cette colère, toute cette destruction à l’intérieur de moi. Je savais que ma joie, mon espoir, je ne les trouverai pas sur cette terre. Ma joie, mon bonheur devait être connecté à quelque chose d’éternel, de transcendant. La seule chose à laquelle je pouvais me raccrocher, c’était Dieu. Et tant que je pourrais m’accrocher à Lui, je savais que je m’en sortirai. »

Pas à pas, Abigail commence un long processus de reconstruction.

« Je suis pleine de joie et reconnaissante, même pour les moments difficiles que j’ai dû traverser. Pendant des mois, tout ce que je voyais autour de moi, c’était la mort. Les vies sacrifiées pour moi, pour le pays. Mais c’est exactement ce que Jésus a fait pour moi. Il est mort pour que je puisse vivre. Jésus est mort pour que je vive. Pour que ce monde ait la vie. »

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M.C.

Source : One for Israel


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