Trafic d’êtres humains : Il est temps pour l’Église de se réveiller

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Le 30 juillet, désigné comme « la Journée Mondiale contre le trafic d’êtres humains » des Nations Unies, semblait nécessaire afin de « susciter une prise de conscience quant à la situation des victimes de trafic humain et la promotion et la protection de leurs droits ».

Nadia Murad Basee Taha a été enlevée à l’âge de 19 ans par l’Etat islamique. Elle a rejoint des milliers de familles et d’enfants yézidis « échangés en guise de présent » et emmenés « comme butin de guerre, comme de la marchandise pour être échangés… » Elle se souvient à quel point elle était pétrifiée lorsqu’un homme l’avait approchée dans le but de l’emmener. Elle a été frappée, brûlée avec des cigarettes et violée avant qu’elle ne puisse s’échapper.

Selon l’ONU, le trafic d’êtres humains « est un crime grave et une violation flagrante des droits humains ». Chaque année des milliers de personnes, en particulier les femmes et les enfants, deviennent victimes de trafiquants dans leurs pays ou à l’étranger. La plupart des pays sont affectés d’une manière ou d’une autre, « que ce soit dans le pays d’origine, de transit ou de destination des victimes. »

Le traite d’êtres humains est un commerce extrêmement lucratif. C’est l’une des raisons qui explique l’ampleur de cette industrie. L’Organisation Internationale du Travail estime que les activités de traite génèrent un revenue annuel de 150 milliards de dollars dans la région. Tiffany Atkinson, la présidente de Freedom’s Promise, une organisation qui lutte contre la traite, a confié à The Gospel Herald que le trafic humain rapporterait plus d’argent que le commerce de la drogue. Selon elle, malgré les estimations effectuées pour connaître le nombre de personnes concernées chaque année à l’échelle mondiale, il est impossible de connaître leur nombre exact car « les statistiques sont vraiment sous-évaluées… Il est difficile de traquer les êtres humains et la portée réelle de ce problème. »

Lors de sa prière traditionnelle dominicale du 30 juillet, le pape François a une fois encore appelé à l’intensification des efforts pour mettre fin au trafic humain, un acte qu’il qualifie d’affreux, de cruel et de criminel.

Assise confortablement dans mon canapé, mon portable sur les genoux, une tasse de chocolat chaud entre les mains, il m’est difficile d’imaginer le nombre de personnes qui sont tellement désespérées au point d’envoyer leurs propres enfants avec des inconnus qui promettent argent et éducation, entre autres.

Nous pouvons bien sûr prier. Nous devons prier. Dans un article encourageant publié l’année dernière sur Christianity Today, Gary Haugen, le directeur exécutif de l’International Justice Mission (IJM) explique que les églises locales doivent « se joindre à la lutte ». La vision de l’IJM est grande… leur but est d’impliquer l’église en équipant les gens afin qu’ils apportent le message de justice à leurs propres communautés. Les lois n’étant pas appliquées, c’est le devoir de l’église de « réveiller le monde ».  Gary ne se laisse pas décourager par les chiffres, qu’il avoue, sont plus élevés que jamais. Au contraire, il y voit « une occasion historique » pour les églises locales de se joindre à cette lutte et d’apporter une fin au trafic humain. Cela semble-t-il impossible ? Gary le dit si bien :

« On se sentira toujours dépassé par l’ampleur et l’étendue du problème, mais la réponse de Jésus a toujours été le Corps de Christ. »

Louise Carter


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