Toujours assigné à résidence, l’évêque Rolando Alvarez est renvoyé devant le tribunal au Nicaragua

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Au Nicaragua, l’évêque Rolando Alvarez sera jugé pour « conspiration et diffusion de fausses nouvelles ».

Assigné à résidence depuis son arrestation en août 2022, l’évêque nicaraguayen Rolando Alvarez, critique du gouvernement du président Daniel Ortega, sera jugé pour « conspiration et diffusion de fausses nouvelles ». Si les autorités judiciaires ont annoncé cette décision prise à l’issue d’une audience préliminaire par la justice nicaraguayenne, aucune date de procès n’a pour le moment été précisée.

Le 19 août 2022, la police avait fait irruption dans la résidence épiscopale où l’évêque était assiégé depuis près de trois semaines par les forces de police. Mgr Alvarez avait été arrêté et transféré à la capitale, Managua. Au moins six religieux qui l’accompagnaient ont également été arrêtés et sont détenus depuis sans que l’on sache officiellement quelles sont les charges retenues contre eux.

Oremos por la Iglesia de Nicaragua 🇳🇮
Mons. Rolando Álvarez de rodillas en la puerta de la Curia, rodeado por policías y antimotines que lo asedian y mantienen sitiado desde ayer. 🫀 pic.twitter.com/FE4fSGw6Nt

— Fray Foto (@fray_foto) August 4, 2022

 

En décembre, Rolando Alvarez avait été accusé par le parquet de conspiration « contre l’intégrité nationale et diffusion de fausses nouvelles » dans les médias et sur les réseaux sociaux.

L’évêque nicaraguayen Rolando Alvarez est connu pour être un critique du gouvernement Ortega. En 2018, des opposants au président nicaraguayen avaient trouvé refuge dans des églises. Depuis, les relations entre l’Eglise catholique et le gouvernement de M. Ortega se sont détériorées. Le président Ortega a accusé l’Eglise catholique d’être complice d’une tentative de coup d’Etat.

En septembre 2022, le président Ortega est allé jusqu’à qualifier l’Eglise catholique de « dictature parfaite, de tyrannie parfaite ».

« Qui élit les curés? Qui élit les cardinaux? Qui élit le pape ? (...) c’est une dictature parfaite, une tyrannie parfaite ! », s’était-il exclamé alors que le pape François avait insisté quelques jours auparavant sur la nécessité de « ne jamais arrêter le dialogue » avec le Nicaragua.

En décembre dernier, alors quelle publiait un rapport sur la liberté religieuse au Nicaragua, l’organisation Christian Solidarity Worldwide avait affirmé que « le gouvernement nicaraguayen sous la direction du président Daniel Ortega et de son épouse, la vice-présidente Rosario Murillo, a resserré son emprise sur le pouvoir et intensifié ses efforts pour éradiquer les voix critiques du pays ».

M.C. (avec AFP)

Crédit image : Creative Commons / Wikimedia

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