Touchées par le cancer du sein, deux femmes témoignent : "Seigneur tu vas m’aider dans cette épreuve"
Depuis 1985, le mois d’octobre est l’occasion de sensibiliser au cancer du sein, première cause de décès par cancer chez la femme. Comment aborder ce cancer en tant que chrétienne ? Quelle place à la foi dans l’acceptation de la maladie et de l’espérance de guérison ? Autant de questions auxquelles ont répondu avec sincérité deux femmes qui ont vécu cette épreuve. Rencontre avec Corinne et Evelyne.
"La vie nous réserve des combats de diverses natures. Face à ces géants il est important de nous rappeler que Jésus a déjà livré bataille pour nous à la Croix. Son sang a coulé pour nos péchés mais aussi pour notre guérison."
Voici les paroles encourageantes que Corinne, touchée par le cancer du sein en 2022, partage à celles à qui elle témoigne de son parcours médical.
Aujourd'hui guéries, Corinne âgée de 61 ans et Evelyne 67 ans, ont toutes les deux traversé et surmonté un cancer du sein. C’est en réalisant une mammographie que les médecins ont décelé chez elles ce cancer, qui touchera en moyenne une femme sur huit au cours de sa vie.
"Seigneur, tu vas m’aider dans cette épreuve"
"J’ai appris le diagnostic un vendredi après-midi et le soir même je me rendais dans mon église pour une réunion de prière" a déclaré Corinne. Au travers des prières et des chants, elle avait l’impression de ne plus être malade.
"Comme mes frères et sœurs, je chantais, je louais, priait le Seigneur en me disant que rien ne me différenciait d’eux alors que j’étais malade."
Pour Evelyne, touchée par ce cancer en 2012, l’acceptation de la maladie a été plus difficile. Son médecin lui a annoncé qu'elle avait une grosseur de trois centimètres dans un des seins. La biopsie a révélé qu'il fallait l'enlever car c'était un cancer. "Quand j’ai quitté le cabinet, j’ai fondu en larmes", a-t-elle déclaré, évoquant sa peur de mourir.
"J’ai dit à ma mère que pour moi le cancer veut dire la mort. Je me suis alors occupée de mon enterrement, des papiers et de mon testament pour que tout soit prêt."
Après avoir accepté le diagnostic, Evelyne a recentré ses pensées sur Dieu. "Seigneur tu as permis que je passe par là donc tu vas m’aider dans cette épreuve", se disait-elle.
"Après quelques jours j’ai dit : Seigneur tu permets cette épreuve, tu sais pourquoi moi je ne sais pas. Tu as permis que je passe par là, donc tu vas m’aider dans cette épreuve. Je lui ai dit : ‘Je remets tout entre tes mains.’"
Les deux femmes ont ensuite vécu diverses interventions chirurgicales et examens. Au cours de ceux-ci, elles ont déclaré avoir "une paix" dans leur cœur qui les a accompagnées tout au long de la maladie.
"Un Père merveilleux qui prend soin des malades"
"La foi grandit dans l’épreuve". C’est par ces mots qu’Evelyne rappelle l’importance de faire confiance au Seigneur et de croire qu’Il dirige tout.
"Il faut remettre entre les mains de Dieu la maladie et les opérations. Il faut lui faire confiance, ne pas être en colère contre lui. Il ne faut pas se poser des questions car on n’aura pas la réponse, mais il faut vivre sa foi et croire que Dieu est un père merveilleux qui prend soin des malades. Moi je dis merci mon Dieu pour la vie."
Les deux femmes s’accordent pour conseiller chaque femme qui est touchée par cette maladie de s’entourer de personnes qui priront pour elle et qui la soutiendront dans les moments difficiles.
Leur témoignage est un excellent rappel de la souveraineté de Dieu et de son soutien dans chaque épreuve. En ce mois d'octobre, consacré à la prévention du cancer du sein, il convient de rappeler l'importance du dépistage.
Mélanie Boukorras