TopMusic, un an après : la plateforme de streaming chrétienne trace sa voie entre foi, innovation et résilience

TopMusic, un an après  la plateforme de streaming chrétienne trace sa voie entre foi, innovation et résilience

Un an après son lancement, TopMusic, première plateforme de streaming dédiée à la musique chrétienne francophone, dresse un premier bilan. Jonathan Schmutz, directeur marketing de la plateforme, nous a confié lors d’un entretien les défis techniques, humains et spirituels traversés au cours de cette première année, et les perspectives pour la suite.

Pensée comme une alternative aux géants du streaming, TopMusic ne se contente pas de proposer un simple service d’écoute. Elle ambitionne de porter un modèle différent, plus respectueux des artistes et aligné sur des valeurs chrétiennes profondes. Pour son directeur marketing Jonathan Schmutz, cette aventure dépasse de loin la seule prouesse technologique.

"L’année écoulée a été intense ! Nous avons posé les bases d’une plateforme fonctionnelle, rassemblé un catalogue initial déjà bien fourni, et surtout, fait entendre une nouvelle voix dans le monde du streaming musical."

Surtout que derrière cette infrastructure, c’est une mission plus large qui anime l’équipe : celle de créer un espace où les artistes chrétiens peuvent être valorisés à leur juste mesure, sans compromis.

"Proposer un espace où les serviteurs qui contribuent à l’adoration et à l’édification sont justement rémunérés, et peuvent bénir toute la société sans compromis."

Penser, façonner et construire une telle plateforme, cependant, n’a rien eu d’un long fleuve tranquille. Jonathan reconnaît que les embûches ont été nombreuses, à commencer par les ressources, humaines comme financières, nécessaires pour un projet d’une telle ampleur. Trouver des partenaires techniques compétents, engagés et disponibles n’a pas été une mince affaire.

"Le développement d’une telle plateforme demande des ressources importantes. Il est très difficile de trouver les bons partenaires techniques, mais le Seigneur a envoyé lui-même ses serviteurs pour contribuer."

Au-delà des aspects matériels, c’est la vision même du projet qui a nécessité du discernement. Comprendre sa place dans l’écosystème musical, se positionner sans céder aux logiques du marché, rester fidèles à leur appel initial : autant de défis qu’il a fallu relever avec foi. Jonathan l'affirme, "un tel projet, sans le Saint-Esprit aux commandes, ne survivrait pas."

Car TopMusic ne veut pas simplement concurrencer les Spotify, Deezer ou Apple Music sur leur terrain. La plateforme cherche à proposer un modèle radicalement différent, affranchi des injonctions à la performance et à la productivité, si courantes dans l’industrie musicale. "Nous ne voulons pas reproduire les logiques marchandes du monde du streaming, où les artistes doivent produire comme des machines pour survivre", insiste Jonathan.

"Nous croyons qu’un artiste est avant tout appelé à transformer, à bénir. Cela demande du temps, de l’écoute et de la profondeur."

C’est pourquoi TopMusic s’efforce de construire un écosystème alternatif, fondé sur la collaboration, la spiritualité et la recherche de sens plutôt que sur la rentabilité immédiate. "Nous cherchons des solutions alternatives qui favorisent la valeur partagée plutôt que le profit", martèle ce trentenaire dynamique.

Il nous explique également que, faire vivre cette vision demande un engagement constant sur le terrain. Jonathan souligne en effet que l’un des premiers défis a été de fédérer les artistes autour du projet. Dans le milieu chrétien, souvent dispersé et méfiant vis-à-vis des initiatives nouvelles, il a fallu aller au contact, rencontrer les artistes un à un, et les convaincre de la sincérité et de la solidité de la démarche.

"Le premier défi a été de rassembler les artistes et d’être jugés dignes de confiance. Le milieu chrétien est très clairsemé, il a fallu aller chercher les artistes quasiment un par un, et les convaincre de la mission."

Autre enjeu majeur : assurer un service de qualité malgré des moyens limités, tout en incitant les utilisateurs à s’abonner pour soutenir financièrement la plateforme. Enfin, faire connaître TopMusic a nécessité un travail de fond. Sans gros budget marketing, l’équipe a dû compter sur le bouche-à-oreille, les réseaux sociaux, les églises et surtout le relais des artistes eux-mêmes pour bâtir une notoriété naissante. "Nous avons déjà atteint une bonne notoriété, mais le chemin est encore long", souligne Jonathan.

Des ambitions fortes pour l’année à venir

Pour cette nouvelle année, les chantiers ne manquent pas. Une version enrichie de l’application est en cours de développement, avec notamment le très attendu mode hors connexion, demandé par de nombreux utilisateurs. Ce qui occupe surtout l’équipe, c’est l’exploration de nouvelles fonctionnalités permettant de renforcer le lien entre artistes et auditeurs.

En parallèle, les discussions se poursuivent avec des labels et artistes francophones pour enrichir le catalogue et proposer une plus grande diversité de styles et de sensibilités. Mais dans cette feuille de route, la priorité reste toujours la même : rester à l’écoute de la direction que Dieu veut insuffler au projet.

"Écouter et suivre ce que Dieu veut nous amener à accomplir pour sa gloire, au-delà de l’aspect simplement éthique de la plateforme."

Avant de conclure notre entretien, Jonathan adresse un message à ceux qui découvrent encore TopMusic, ou qui hésitent à franchir le pas. Il l'affirme, s’abonner à la plateforme, c’est plus qu’un geste pratique : c’est un engagement spirituel et culturel !

"Rejoindre TopMusic, c’est participer à son échelle à partager l’Évangile autant dans les écouteurs que dans les relations de l’écosystème."

Camille Westphal Perrier


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