Elle a 17 ans. Elle est musulmane. Elle est originaire de Bosnie-Herzégovine. Elle est installée en France. Lundi 17 août, à Besançon, elle a été séquestrée, frappée puis tondue par son père, sa mère, son oncle et sa tante.
Pour avoir voulu épouser un chrétien. Un Serbe. C’est-à-dire un membre de la communauté “ennemie”. Le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est monté au créneau, affirmant dans un tweet que “les quatre mis en cause ont été placés en garde à vue” et que “cette barbarie appelle les sanctions les plus sévères”.
C’est une autre facette de la persécution des chrétiens : celle qui consiste à limiter les non-chrétiens dans leurs relations avec les chrétiens.
Dans certains territoires, cet obscurantisme amène les chrétiens à être isolés, à ne pas pouvoir travailler, à ne pas avoir la possibilité d’acheter ni de vendre, à ne pas parvenir à subvenir à leur besoins élémentaires.
Aider les chrétiens persécutés, c’est aussi travailler sur l’éducation des populations, chrétiennes ou non.
C’est pourquoi les mesures d’alphabétisation, d’éducation, d’ouverture culturelle, de sensibilisation aux besoins de l’autre : tout cela participe à faire reculer la persécution des chrétiens.
J’ai parfois entendu des personnes s’étonner que des associations chrétiennes agissaient en faveur des populations non-chrétiennes, supposant qu’“il y a bien assez à faire parmi les chrétiens”.
Et il y a en effet énormément à faire parmi les chrétiens.
Mais si vous travaillez aujourd’hui à éduquer ces personnes non-chrétiennes, si vous n’avez pas peur de leur faire du bien, de les bénir, de les encourager, de leur manifester de l’amour, alors vous verrez demain des chrétiens mieux acceptés et reconnus parmi la population.
Aider les populations non-chrétiennes, c’est participer à faire reculer la persécution des chrétiens.
Pascal Portoukalian
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