Karen vit depuis toujours au rythme de ses différentes pathologies. Des épreuves qui lui ont permis de trouver la foi, et dont elle se sert aujourd’hui pour témoigner.
Karen est née avec une "grave malformation au niveau des hanches". Rien n'a jamais été simple pour cette femme de 44 ans qui a vécu une partie de sa jeunesse, entre 11 et 18 ans, "entre les hôpitaux et les centres de rééducation."
Une adolescence difficile, au cours de laquelle elle entend parler de Dieu pour la première fois, par l’intermédiaire d’une camarade de classe.
"Elle connaissait ma situation, alors elle est venue me voir. Elle m’a expliqué qu’elle était chrétienne et qu’elle priait pour moi avec sa famille. J’ai été curieuse et je l’ai suivi à l’église."
Âgée de 16 ans, Karen commence alors un cheminement "long et compliqué". En effet, malgré une foi grandissante, elle s’éloignera de l’église après quelques années.
"De manière maladroite, beaucoup de monde parlait de ma guérison, priait pour ça, annonçait des miracles qui n’arrivaient pas. J’ai fini par ressentir une certaine culpabilité. J’avais l’impression de ne pas croire assez."
"La guérison n’appartient qu’à lui"
C’est en 2005 que Karen retrouve le chemin de l’église, par le biais de son médecin traitant. Au cours d’une consultation, le praticien découvre la foi de la jeune femme. Il la met alors en contact avec ses amis Évangéliques.
"Moi qui croyais rentrer chez moi avec des antidépresseurs, je suis rentré avec l’adresse d’une Église qui changera ma vie."
Rapidement, elle s’inscrit au Parcours Alpha, une formation pour apprendre les bases de la foi chrétienne.
"J’ai découvert une nouvelle perception de l’amour de Dieu. J’ai compris que Jésus m’aime comme je suis. Et que la maladie n’est pas une punition. Surtout, j’ai compris que ma guérison, ou non, n’appartient qu’à lui. Ça m’a soulagé."
Un cancer et un Dieu fidèle
Pour autant, la suite de la vie de Karen n’est pas un long fleuve tranquille, et les problèmes de santé s’accumulent. En plus de son handicap, elle déclare plusieurs maladies chroniques et auto - immunes, ainsi qu’une forme d’hémophilie. "Les médecins hallucinent. Ils m’appellent l’encyclopédie" sourie-t-elle.
Depuis deux ans, elle se bat désormais contre un cancer très agressif. Et si elle admet qu’elle se passerait "volontiers" de "toutes ces épreuves", cette maman de quatre enfants préfère mettre l’accent sur la fidélité de Dieu.
"J’en ai fait l’expérience toute ma vie. Lorsque je ne pouvais plus travailler, et que je n’avais pas de revenus. Lorsque j’ai été découragé... Il m'a toujours fait ressentir sa présence."
La paix comme témoignage
Alors Karen affirme aujourd’hui être "en paix". Un sentiment souvent dur à comprendre au vu des circonstances, et qui interroge son entourage. "Que ce soit le personnel soignant, mes amis, ma famille... On me pose beaucoup de questions sur ma foi. Pour mon mariage, mon père qui ne croit pas en Dieu m’a écrit une lettre disant que celle - ci m’avait sauvé !" se remémore-t-elle, confiant le sourire aux lèvres que certains de ses proches ont même "fini par se tourner vers Dieu".
Elle croit que Dieu peut la guérir mais elle croit avant tout qu'Il est Souverain et surtout, qu'Il l'accompagne.
"Ma prière, c’est que je sois toujours plus à Son écoute, et que je puisse être un bon témoignage. Que chacun puisse voir que l’amour de Dieu est inconditionnel. Qu’il ne dépend pas de ce qu’on vit !"
Théo Lombardo