Le Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) a appelé lundi à faire preuve "de patience et de vigilance" sur la question du retour des réfugiés syriens dans leur pays après la chute de Bachar al-Assad.
"Le HCR conseille de rester concentré sur la question des retours" et espère que les développements sur le terrain permettront "enfin des retours volontaires, sûrs et durables – avec des réfugiés capables de prendre des décisions éclairées", écrit le patron de l'agence onusienne Filippo Grandi dans un communiqué.
De Turquie, qui accueille près de trois millions de réfugiés syriens selon les chiffres du HCR, nombre d'entre eux ont décidé de rentrer au pays et se sont précipités vers la frontière.
Lundi, Ankara a annoncé la réouverture d'un poste-frontière fermé depuis 2013 pour faciliter le retour des réfugiés syriens dans leur pays.
En Europe, le débat sur l'accueil des réfugiés syriens a ressurgi et plusieurs pays, dont l'Allemagne, ont annoncé un gel des procédures de demandes d'asile pour les exilés de ce pays.
"À mesure que la situation évolue, nous surveillerons les développements, nous engagerons des contacts avec les communautés de réfugiés et soutiendrons les États dans tout retour volontaire organisé", a souligné M. Grandi, qui rappelle que pour l'heure et seulement 48 heures après la fuite du président Assad la situation sur le terrain reste très incertaine.
"N’oublions pas non plus que les besoins en Syrie restent immenses", souligne encore le responsable, face aux destructions provoquées par le conflit. Aujourd'hui 90% de la population syrienne dépend de l'aide humanitaire et l'hiver approche, rappelle M. Grandi.
"Nous appelons également les donateurs à veiller à ce que le HCR et ses partenaires disposent des ressources nécessaires pour intervenir rapidement et efficacement, notamment dans les pays voisins qui accueillent encore des millions de réfugiés", insiste le Haut-Commissaire.
La Rédaction (avec AFP)