Autrefois, Alep était la plus grande ville syrienne. Mais la guerre fait rage et le pays est en proie à des violences continues. L’Est d’Alep est bombardé par les forces aériennes syriennes et russes, pendant que l’Ouest d’Alep subit les assauts des « rebelles ». On estime la population chrétienne à 200 000 avant la guerre. Elle ne serait plus que de 20 à 40 000 selon les estimations. Parmi eux, le pasteur Alim continue d’oeuvrer avec consécration et courage. Son église vient au secours de 2000 familles, chrétiennes et musulmanes.
Alim raconte à l’ONG Open Doors l’instabilité qui règne à Alep. Les trêves sont de courtes durées. Il vit dans la zone contrôlée par le gouvernement où beaucoup de femmes et d’enfants sont venus trouver refuge. L’église d’Alim offre de la nourriture et des produits de première nécessité, pourvoit pour certains loyers et frais médicaux. Alim estime que la moitié des bénéficiaires sont musulmans. Ils ont également creusé un puits. La guerre est une réalité quotidienne.
« L’autre jour, à la fin de la réunion de vendredi, une bombe a explosé près de l’église, tuant une jeune fille et son frère. Dimanche, quand nous préparions le culte, une bombe a explosé à côté de la maison. »
Alim et sa famille vivaient proche de la ligne de front, dans la « ligne rouge ». Ils ont décidé de déménager. Peu de temps après, une roquette est tombée non loin de l’immeuble, emportant un membre de sa famille. Des éclats d’obus ont pénétré dans la maison. Alim ne peut se résoudre à imaginer ce qu’il serait arrivé si ses enfants avaient été présents.
« Chaque jour, nous entendons parler de quelqu’un qui est mort, chaque jour, nous sommes entourés par la mort. Nous sentons la douleur, mais pour ceux qui sont morts, nous ne pouvons rien faire. En revanche, nous pouvons faire une différence pour la vie, nous pouvons les aider. »
Malgré toutes les épreuves et les drames, Alim choisit de rester comme un témoin de Jésus pour ceux qui souffrent à Alep.
« Maintenant, les gens voient ce que l’église fait et commence à apprécier ce rôle. Avant, nous entendions, ‘Voici les infidèles’, mais cela a changé maintenant. »
Alim et son épouse ont tous les deux reçus cet appel. Ils partagent ensemble la mission que Dieu leur a confié.
«Nous avons traversé des situations très difficiles, nous ne savons pas pourquoi nous ressentons une telle paix, et pensons que Dieu nous donne doublement sa grâce. Voilà pourquoi je ne me sens pas « séduit » pour quitter Alep, même si les portes sont grandes ouvertes pour moi... »
La rédaction
Source : Open Doors