As-tu conscience du changement que Dieu peut opérer en toi ? Le texte d’aujourd’hui nous offre un aperçu de choses qui ne sont peut-être pas en toi, ou devrais-je dire dire, pas encore en toi. Tu peux lire avec moi 2 Timothée 1. 7 : "En effet, l’Esprit Saint que Dieu nous a donné ne nous rend pas timides. Au contraire, cet Esprit nous remplit de force, d’amour et de maîtrise de soi."
Lorsque j’étais enfant, j’avais une peur bleue d’être interrogé devant toute la classe. C’était le temps où régulièrement les élèves étaient appelés à se tenir devant toute la classe pour réciter un texte appris par cœur.
Je me souviens que j’essayais de me cacher derrière mon camarade devant moi, pour ne pas être interrogé ; j’avais horreur de ça ! Lorsque mes parents invitaient des amis à la maison, j’étais d’une timidité maladive, au point d’en avoir des maux d’estomac.
Lorsque je passais mes concours d’entrée au conservatoire, je répétais dans ma tête chaque situation, chaque odeur de chaque couloir, le regard du jury ; et ce afin de transcender la peur de l’inconnu, la peur du jugement.
J’avais même réalisé que cette peur était peut-être liée uniquement au contexte totalement inconnu et non maîtrisable. Je m’arrangeais pour avoir accès à la salle du concours, la veille, afin de marquer à la craie, le dessous d’un des fauteuils des premiers rangs.
Eh oui, ainsi pensais-je, puisqu’il y a quelque chose d’écrit là, sous un fauteuil, quelque chose que seul moi sais, que seul moi connais, ainsi donc je devrais pouvoir briser cette crainte, ce trac, et me dépasser.
D’une certaine façon, ça m’a donné un avantage, même si sans doute uniquement sur le plan psychologique. Bien plus tard dans ma vie, lorsque le Seigneur m’a appelé à prêcher, à enseigner, à parler en public, je me souviens des toutes premières fois où j’allais vomir avant de monter sur l’estrade.
Gabriel Alonso