Stan Swamy à la Haute Cour de Mumbai : « J’accepte ma douleur. Si je dois mourir, je mourrai. Je ne veux pas de privilèges. »

shutterstock_31780651.jpg

La Haute Cour de Mumbai a reporté une fois de plus l’examen de la demande de libération sous caution du jésuite octogénaire Stan Swamy.

Le prêtre Stan Swamy a été entendu par la Haute Cour de Mumbai. Une fois de plus, les juges ont statué contre sa libération sous caution. Eu égard à son état de santé précaire, ils lui ont cependant proposé d’être hospitalisé, ce que le jésuite a refusé.

Atteint de la maladie de Parkinson, le prêtre développe des symptômes du Covid depuis plusieurs jours. Les juges ont refusé sa demande de libération sous caution. Lui a refusé leur proposition d’hospitalisation. Le jésuite s’est toujours fait un point d’honneur de vivre aux côtés des plus démunis. Et il poursuit cet engagement encore aujourd’hui.

Lors de son audition par vidéoconférence à la Haute Cour, il a affirmé ne pas vouloir de « privilèges »..

« La prison de Taloja m’a réduit à cet état, déchirant ma santé et mon autonomie morceau par morceau. Mais j’accepte ma douleur. Si je dois mourir, je mourrai. Je ne veux pas de privilèges. »

« Je ne pense pas que cela ferait une différence », poursuit-il, « quoi qu’il arrive, je veux pouvoir être avec mon peuple ».

Lui qui est désormais nourri par ses codétenus a décrit aux juges, comme aux personnes présentes lors de l’audition, sa lente dégradation.

« Au cours de ces huit mois, il y a eu une régression lente mais régulière de toutes les fonctions de mon corps. Il y a huit mois, je mangeais seul, je pouvais écrire, marcher, me laver. Toutes ces choses disparaissent les unes après les autres. La prison de Taloja m’a conduit dans un état où je suis incapable d’écrire ou de marcher seul. Quelqu’un doit me nourrir. Je vous demande de vous interroger, pourquoi et comment cette détérioration de ma santé s’est produite. »

L’examen de sa demande de libération sous caution a été reporté au 7 juin prochain.

M.C.


Articles récents >

Au Parlement britannique, un vote à suspense sur l'autorisation de l'aide à mourir

outlined-grey clock icon

Les nouvelles récentes >