Son mari pasteur se suicide, elle témoigne de la dépression, de l’anxiété et des pensées suicidaires
« En tant que personnes qui aiment Jésus, nous sommes appelés à vraiment aimer ceux qui marchent dans des saisons d’obscurité, de dépression, d’anxiété ou d’idées suicidaires. Nous devons nous pencher sur eux, leur poser des questions et essayer de vraiment les comprendre. Ensuite, nous pouvons traiter cette personne avec amour, compassion et empathie. »
Le mari de Kayla Stoecklein s’est suicidé le 24 août 2018. Andrew était pasteur et souffrait d’anxiété et de dépression. Après deux années de deuil, la mère de trois enfants s’est donnée pour mission de parler des maladies psychiques et du suicide.
« Pendant longtemps, l’Église a considéré la maladie psychique comme quelque chose qui peut être chassé ou guéri si la personne qui en souffre passe suffisamment de temps avec Dieu ou s’entoure de personnes qui ont une plus grande foi. Beaucoup pensent que les vrais chrétiens ne sont pas aux prises avec la dépression, l’anxiété et les pensées suicidaires. Mais ce n’est tout simplement pas vrai. La dépression est une véritable maladie physique et il existe un véritable déséquilibre chimique dans le cerveau. C’est quelque chose que la personne qui souffre n’a pas choisi. [...] En tant que personnes qui aiment Jésus, nous sommes appelés à vraiment aimer ceux qui marchent dans des saisons d’obscurité, de dépression, d’anxiété ou d’idées suicidaires. Nous devons nous pencher sur eux, leur poser des questions et essayer de vraiment les comprendre. Ensuite, nous pouvons traiter cette personne avec amour, compassion et empathie. »
La semaine dernière Kayla a publié un vibrant hommage à son mari sur Instagram.
« Le 24 août 2018, le suicide a brisé mon cœur. En un instant, le fondement de ma réalité fut ébranlé, déplacé, changé à jamais. Il y a tellement de choses à propos de ce jour qui sont encore si fraîches dans mon esprit. Les images, les sons, les odeurs, le traumatisme, les gémissements, la douleur, le choc. Tout cela bouillonne à la surface des jours comme aujourd’hui et je me souviens. [...] Il y a quelque chose dans le fait de regarder la personne que vous aimez le plus prendre son dernier souffle, qui change la façon dont vous respirez. Chaque souffle devient un cadeau. Chaque inspiration, chaque expiration, une grâce mystérieuse imméritée. D’une manière ou d’une autre, j’ai plus de temps, plus de souffle, plus de vie pour continuer à vivre et d’une manière ou d’une autre, j’ai vécu sans lui pendant deux ans. Tu me manques Drew. Mon cœur est plein d’amour et de gratitude pour toi. À bientôt ! »
M.C.