L’attentat à la bombe le plus puissant jamais perpétré dans la capitale somalienne aurait tué 276 personnes et fait 300 blessés. On parle déjà de l’attaque la plus meurtrière de cette nation de la Corne de l’Afrique, en proie à une crise politique et sociale désastreuse.
L‘attentat de Mogadiscio est l’une des attaques les plus meurtrières d’Afrique sub-saharienne, plus meurtrière que celle de l’Université Garissa au Kenya en 2015 et que les attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie en 1998. Dans un tweet, le Ministre somalien de l’Industrie et du Commerce, Abdirahman Osman a qualifié l’acte de « barbarie ».
Les hôpitaux ont été totalement submergés par les victimes de la mise à feu d’un camion piégé chargé d’explosifs dans une rue bondée, non loin des principaux ministères du gouvernement. Le journaliste somalien Yassin Juma a relayé une tragique photo de deux enfants transportant dans un carton ce qu’ils espèrent être les restes du corps de leur maman décédée lors de l’attaque.
2 Children carrying pieces of churned human body they believe to be their mother’s killed in the #MogadishuTruckBomb. She was a vendor at K5 pic.twitter.com/SZQdNjY416
— Yassin Juma (@Yassinjuma) 15 octobre 2017
Selon Samir Abdi, une infirmière qui vient au secours des blessés, « presque toutes les victimes ont de graves blessures ».
« Ils ne se soucient pas de la vie des Somaliens, des mères, des pères et des enfants », a déclaré le Premier ministre Hassan Ali Khaire à propos des assaillants.
« Ils ont ciblé la zone la plus peuplée de Mogadiscio, ne tuant que des civils ».
Alors que des manifestants en colère se sont rassemblés près des lieux de l’explosion, le gouvernement somalien estime que le groupe extrémiste al-Shabaab lié à Al-Qaïda, est à l’initiative de ce qu’il qualifie de « désastre national ». Le groupe extrémiste islamique le plus meurtrier d’Afrique, n’aurait pourtant pas encore revendiqué l’attaque.
La rédaction
Crédit image : Yassin Juma