Simone Veil, une femme d’exception qui contribuera à dépénaliser l’IVG - Mais vous souvenez-vous de ces propos ?
Ancienne déportée d’Auschwitz, ministre de la santé, femme politique engagée dans la construction européenne, personnalité préférée des français, icône de la lutte pour le droit des femmes.
Simone Veil est décédée à l’âge de 89 ans. Durant plusieurs décennies cette femme d’exception, témoin privilégié de l’histoire du vingtième siècle a marqué les français. Beaucoup se souviennent d’elle pour la loi de 1975 qui portera son nom, et qui encadrera la pratique de l’Interruption Volontaire de Grossesse en France. Lors de son discours devant les députés Simone Veil déclarait :
« Je le dis avec toute ma conviction : l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. Mais comment le tolérer sans qu’il perde ce caractère d’exception, sans que la société paraisse l’encourager ? »
« L’exception », « l’ultime recours », « Comment le tolérer » sans « paraître l’encourager » ?...
À une époque où le délit d’entrave numérique à l’IVG n’existait pas, elle évoquait également le rôle central des associations venant en aide aux femmes vulnérables, estimant leur rôle essentiel pour limiter tant que possible, le recours à l’avortement.
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En 2013, Simone Veil surprenait en défilant aux côtés de « la Manif pour tous » lors des manifestations contre l’ouverture du mariage aux couples de personnes du même sexe. Pour l’entourage de Simone Veil, il ne s’agissait pas d’une démarche « d’adhésion », mais plutôt la manifestation d’une « réserve » de l’ancienne ministre à l’égard du mariage pour tous. Adhésion ou réserve, accompagnée de son époux, elle n’avait pas hésité à brandir le drapeau de la Manif pour Tous.
La rédaction