L’Eglise et la Bible ont-elles encore quelque chose à dire sur les limites de la sexualité ? Depuis les années 1960 et la révolution sexuelle, la liberté concernant les mœurs avance non pas seulement comme un droit inaliénable, mais de plus en plus comme une injonction. En la matière, les idées ont « progressé » à une vitesse galopante. Alors que l’abstinence sexuelle avant le mariage était tenue pour une excentricité un peu ringarde il y a encore quinze ans, elle est aujourd’hui perçue, dans certains milieux, comme un danger pour la société, une entrave aux libertés individuelles qu’il faudrait éradiquer.
Les chrétiens ont souvent et longtemps eu un rapport strict avec la sexualité.
L’Eglise elle-même imposait au Moyen- Age l’abstinence sexuelle le jeudi (le jour de l’arrestation de Jésus), le vendredi (le jour de la mort de Jésus), le samedi (en l’honneur de la Vierge Marie) et le dimanche (en l’honneur des saints). Certains s’abstiennent aujourd’hui encore de relations sexuelles le dimanche.
De ce fait, on a tenu l’Eglise et la Bible comme des empêcheurs de se faire plaisir, des entraves à la liberté.
Or, nous avons tous intégré depuis longtemps des limites à notre sexualité. Des limites tellement intégrées qu’elles semblent évidentes pour tous (ou la plupart).
- Le mouvement #MeToo l’a bien révélé. Lorsqu’il y a un déséquilibre flagrant entre les intérêts de l’une et de l’autre des personnes dans la relation sexuelle - en l’occurrence un producteur de cinéma qui détient les clés d’Hollywood et de jeunes actrices qui ont besoin de se faire un nom - la sexualité devient le terrain de tous les abus. La société, dans sa majorité, réprouve l’acte sexuel réalisé dans un tel cadre.
- Lorsque le consentement de l’un des deux est altéré, là encore, l’acte est réprouvé.
- Lorsqu’un mineur est concerné par un abus, toute la société s’élève pour le protéger, parce qu’une limite strictement interdite a été franchie.
- Si des personnes venaient à se livrer à des actes sexuels en public, là encore, une limite est franchie et les agissements sont répréhensibles.
La liberté sexuelle est donc toute relative, et c’est heureux pour l’équilibre et la santé de tous. Les limites sont nécessaires.
Mais pourquoi donc la Bible pose-t-elle des limites plus avancées encore ?
Pourquoi donc, dans son Sermon sur la Montagne, Jésus lui-même va plus loin que le 7ème commandement (« Tu ne commettras pas d’adultère ») en ajoutant une couche supplémentaire en Matthieu 5:28 (« Tout homme qui regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. ») ?
Regarder une femme pour la convoiter, pour Jésus, c’est déjà abuser d’elle. C’est en fait abuser de celle pour laquelle Dieu a tout donné, pour laquelle il a livré sa vie et son propre corps en sacrifice. La prunelle des yeux de Dieu, et éventuellement le Temple du Saint-Esprit.
En fait, selon la Bible, Dieu aime tellement les êtres humains, qu’il veut que nous portions les uns sur les autres un regard sain et pur. Il ne veut pas que nous portions atteinte à l’intégrité de l’autre, ne serait-ce qu’en pensées ! Dans la perspective chrétienne, les limites portées à la sexualité ne sont pas à considérer comme un désir de brimer ou de contrôler abusivement, mais de protéger.
Pourquoi donc Dieu accorde-t-il tellement d’importance à la sexualité qu’il aie tant envie de la protéger ?
Pour aller plus loin dans cette connaissance du plan divin et de la vision biblique de la sexualité, la rédaction vous recommande, en collaboration avec la marketplace eXcaléo, la lecture du livre « Pourquoi Dieu se mêlerait-il de ma vie sexuelle ? ».
Nous vous en offrons les deux premiers chapitres, à télécharger ici.
Pascal Portoukalian