Il y a déjà 7 ans les internautes découvraient avec effroi la vidéo de vingt jeunes coptes égyptiens et d’un jeune ghanéen chrétien décapités sur une plage en Libye. Selon David Alton, membre de la Chambre des Lords du Royaume-Uni, le martyr de ces 21 chrétiens « exige une meilleure réponse » du monde face à la persécution religieuse.
Le 15 février 2015, vingt jeunes hommes coptes égyptiens ainsi que le ghanéen chrétien, Matthew Ayariga ont été décapités sur une plage libyenne par des militants de l’État islamique après avoir refusé de renoncer à leur foi. Une scène d’horreur qui a été capturée en image.
Sept ans après le martyr de ces 21 jeunes chrétiens en Libye, Lord David Alton, membre de la Chambre des Lords du Royaume-Uni, est revenu dans Christian Today sur ce drame, il rappelle que leur sacrifice ne doit jamais être oublié.
« Nous devrions certainement essayer de pardonner mais pas d’oublier », a-t-il déclaré avant de souligner que « pardonner et se souvenir sont deux choses très éloignées des appels des djihadistes à la vengeance et à la promotion d’une idéologie basée sur la haine de la différence ».
Lord Alton estime que l’amour est « l’antidote à la haine représentée par ceux qui déguisent leur identité sous des masques noirs, puis qui, sur une plage de Libye, de sang-froid meurtrier, exécutent un groupe d’hommes travaillant à l’étranger pour soutenir leurs proches en Egypte ».
Il rend particulièrement hommage à « l’acte extraordinaire d’amour et de solidarité » dont a fait preuve Matthew Ayariga en choisissant de mourir aux côtés de ses frères égyptiens. Selon lui, cet acte « constitue un reproche pour nous tous qui restons silencieux face à la persécution » des chrétiens.
« Son acte de solidarité extraordinaire fait honte à tant d’entre nous lorsque nous considérons notre réponse tiède - souvent basée sur l’opportunisme politique, des considérations institutionnelles, ou le commerce et les affaires - à la persécution que subissent les groupes religieux et ethniques du monde entier - une discrimination qui se transforme en persécution ; puis une persécution qui se transforme en crimes contre l’humanité ; et finalement […] en génocide. »
L’homme politique poursuit en affirmant que la « bravoure héroïque face au mal exige une meilleure réponse de notre part - même si ce n’est qu’une pâle imitation de l’acte de solidarité remarquable de Matthew Ayariga sur cette plage meurtrière de Libye en 2015 ».
« Lorsque Matthew Ayariga s’est tenu aux côtés de ses frères coptes, il l’a fait dans une démonstration peu commune et atypique d’humanité commune. Sommes-nous prêts à faire de même ? »
En conclusion, le britannique a appelé les gouvernements et les individus à faire preuve « d’humanité commune » avec les minorités religieuses persécutés, notamment les chrétiens, les Ouïghours et les Rohingyas.
Camille Westphal Perrier