Selon une étude scientifique les enfants de parents religieux seraient moins altruistes que les autres
Le magazine Current Biology a récemment publié une étude concluant que les enfants élevés dans des foyers non-religieux étaient plus altruistes que ceux élevés dans des familles religieuses.
À partir d’un échantillon de population, les chercheurs ont sondé 1170 enfants âgés de 5 à 12 ans habitant aux États-Unis, au Canada, en Jordanie, en Turquie, en Afrique du Sud et en Chine. Parmi les enfants interrogés, 510 étaient musulmans, 323 non-religieux, et 280 chrétiens. Selon Jean Decety, neurobiologiste, la catégorie des non-religieux était la plus altruiste. Il a en effet affirmé qu’il y avait une association négative entre éducation religieuse et altruisme :
«Nos résultats démontrent que les enfants des ménages s’identifiant à l’une ou l’autre des deux grandes religions du monde (christianisme et islam) étaient moins altruistes que les enfants de familles non-religieuses. En outre, la relation négative entre religion et altruisme change selon l’âge, les enfants ayant une plus longue expérience de la religion ont une relation plus négative vis-à-vis de l’altruisme. »
Tom Trinko, docteur en physique, n’est pas d’accord avec ce résultat, et va jusqu’à qualifier l’étude de « pseudoscience ». Première objection à la validité de cette expérimentation : elle considère le terme «non-religieux» comme synonyme d’«athée». Dans la même veine,
« L’étude compare des gens qui disent qu’ils ne sont pas religieux avec des gens qui disent qu’ils le sont. Cependant, il se trouve que lorsque Pew a interrogé les Américains sur leurs religions, 68 % de ceux qui sont identifiés comme non-religieux croient en Dieu»,
explique Trinko .
Le physicien explique également que quand les enfants savent qu’il s’agit d’un jeu (cf. « Le jeu du dictateur », une variante simplifiée du jeu de l’ultimatum), leurs comportements ne sont fondamentalement pas les mêmes que celui qu’ils ont dans la vie réelle. Les résultats sont donc biaisés par la mise en scène du jeu. Tom Triko n’est pas le seul à critiquer les conclusions de l’étude. Thomas D. Williams, doctorant en théologie, a répliqué avec une étude parue en l’an 2000, connue sous le nom de « Social Community Benchmark Survey », réalisée sur un échantillon de 30 000 Américains.
Cette étude met en évidence que « les gens religieux sont 25 % plus susceptibles que les laïcs de donner de l’argent en don (91 % contre 66 %) et 23 % plus susceptibles de faire du bénévolat (67 % contre 44 %)», écrit Williams.
« En dollars réels, cela se traduit par un don annuel moyen de 2210 $ par personne parmi les religieux, comparativement à 642 $ parmi les laïcs. »
Elodie Crépin
Source : ChristianPost
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