Selon une étude, la religion a un effet apaisant sur la santé mentale des jeunes

Un préjugé veut que les jeunes s’intéressent de moins en moins à la religion, à la croyance plus généralement, et qu’ils soient de plus sensibles à l’agnosticisme, l’athéisme ou l’indifférence. Une étude du Springtide Research Institute vient mettre à mal cette idée reçue.

Si les jeunes se détournent des communautés religieuses, ce n’est pas forcément par manque d’intérêt pour la spiritualité. « La religion a blessé beaucoup de gens », déclare Willow, 17 ans, au Springtide Research Institute qui s’intéresse à la santé mentale des jeunes. Selon l’adolescente, si la génération Z est largement tentée par les nouvelles drogues, comme le crystal meth, c’est parce qu’elle les perçoit comme spirituelles. Pour sa part Willow ne dissocie pas religion et spiritualité :

« Je pense que j’ai toujours trouvé mon réconfort spirituel dans des contextes très religieux. J’ai certainement eu des moments où j’ai ressenti un lien spirituel dans un camp d’été pour jeunes ou quelque chose du genre. Et Dieu m’a vraiment touché. »

L’institut a mené un sondage au printemps dernier, ainsi que des entretiens qui montrent que si 68 % des jeunes de 13 à 25 ans se considèrent comme moins religieux, 77 % se déclarent au moins légèrement spirituels.

Ainsi, les jeunes ne fréquentent peut-être pas massivement chaque semaine les lieux de cultes, mais affirment que leur foi contribue à leur bien-être global.

Rappelant que les sciences sociales montrent un lien entre le bien-être et le fait d’être religieux ou spirituel, le Springtide Research Institute souligne que l’appartenance à une communauté confessionnelle peut favoriser un sentiment de bonheur, tout en constatant que plusieurs personnes ont mentalement souffert de la religion ou de la spiritualité.

La santé mentale, une préoccupation ouvrant la porte à des discussions spirituelles

Selon l’étude, 53 % des jeunes interrogés considèrent que le plus grand défi qu’ils ont rencontré durant l’épidémie concerne leur santé mentale et 57 % conviennent que leurs pratiques religieuses ou spirituelles sont importantes pour leur équilibre mental.

Les résultats montrent également que ceux qui sont instables psychologiquement sont moins susceptibles que ceux qui ont un état psychologique stable de dire qu’ils s’épanouissent spirituellement. De plus, selon l’étude, les jeunes qui sont en lien avec une communauté religieuse ou spirituelle semblent avoir une meilleure santé mentale que les autres.

Interrogé sur la chaîne chrétienne CBN News, le Dr Josh Packard, directeur exécutif du Springtide Research Institute affirme que la génération Z est fortement en recherche du sens et du but de leurs vies. « Une ouverture à une puissance supérieure [qui] pourrait conduire à des présentations favorisant la réception de l’Évangile֤ », souligne Billy Hallowell, journaliste pour le média.

Jean Sarpédon