Selon Christian Aid, les femmes et les filles « sont touchées de manière disproportionnée par le changement climatique »
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’organisation Christian Aid met en lumière « l’impact disproportionné du changement climatique sur les femmes et les filles » dans certaines parties du globe.
Le nouveau rapport du GIEC publié lundi 28 février révèle, entre autres, que le réchauffement de la planète a déjà causé des « impacts négatifs à large échelle », dont certains « irréversibles » sur les Hommes et la nature.
L’organisation chrétienne britannique Christian Aid, rappelle que les femmes sont particulièrement concernées par cette problématique dans certaines parties du globe. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes l’organisation rappelle dans Chrsitian Today de ne pas « commettre l’erreur » de les oublier.
Sur Twitter, Chrsitian Aid écrit « se tenir en solidarité avec les femmes qui sont sur la première ligne de la crise climatique ».
🎉 Happy International Women's Day from all of us at Christian Aid.
🌍 We stand in solidarity with women on the frontline of the climate crisis.#IWD2022 pic.twitter.com/gkrtfkzDOM
— Christian Aid (@christian_aid) March 8, 2022
Dans un rapport intitulé « Les femmes en première ligne : Guérir la terre, rechercher la justice », Chrsitian Aid révèle que le changement climatique affecte davantage les femmes et les filles que les hommes.
« Le changement climatique nous affecte tous, mais souvent les femmes sont affectées de manière disproportionnée », peut-on lire dans le rapport qui explique que « dans certains contextes, des normes sociales profondément enracinées et la division du travail selon le sexe signifient que les femmes sont plus susceptibles de mourir dans des catastrophes et ont moins accès à l’information pour atténuer les risques ».
Aussi, « en raison des pénuries de nourriture, de carburant ou d’eau liées au climat », beaucoup de femmes voient leurs travaux domestiques devenir de plus en plus difficiles et contraignants.
En ce qui concerne « les femmes en situation de pauvreté – et en particulier les femmes issues de communautés autochtones et de caste marginalisées », le rapport montre qu’elles sont confrontées « à davantage de risques, notamment la violence sexiste, la traite et le travail forcé, lorsqu’elles sont contraintes de migrer en raison du changement climatique ».
Les femmes au premier plan de la réponse climatique
Nushrat Chowdhury, conseillère en politique de justice climatique pour Christian Aid et co-auteure du rapport affirme en outre qu’à cause de » l’impact des anciens systèmes coloniaux et économiques », les femmes sont « rarement consultées pour décider des politiques ou des approches pratiques ». Alors même que ce sont elles qui sont « en première ligne pour comprendre les impacts sur l’urgence climatique ».
Christian Aid appelle donc à ce que les « forces, connaissances et capacités » des femmes soient au premier plan de la réponse climatique.
En tant qu’organisation chrétienne, elle s’emploie également à donner « un point de vue chrétien » sur cette question. Elle rappelle notamment que « toute la création de Dieu est liée dans l’espérance et l’accomplissement des desseins de Dieu ».
De fait, elle estime qu’exclure « les femmes de la prise de décision enlève le mandat de création et de salut de Dieu, qui lie le destin des humains et le reste de la création ».
Camille Westphal Perrier