Des équipes de Samaritan’s Purse, l’organisation caritative de Franklin Graham, sont au Yémen pour agir face à la malnutrition infantile.
En mars dernier, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’UNICEF lançaient l’alerte, « le Yémen est en proie à l’une des pires crises alimentaires au monde, et la situation humanitaire est sur le point d’empirer entre juin et décembre 2022 ».
Au cours de cette période, 19 millions de personnes ne seront probablement pas en mesure de satisfaire leurs besoins alimentaires minimums. Les Nations Unies précisent que « le nombre de personnes connaissant des niveaux catastrophiques de faim - phase 5 de la classification intégrée des phases (IPC), conditions de famine - devrait être multiplié par cinq, passant de 31.000 personnes actuellement à 161.000 personnes - au cours du second semestre de 2022 ».
Pour Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF, « la situation critique des enfants au Yémen ne peut plus être négligée ». Les Nations Unies font état de 2,2 millions d’enfants qui souffrent de malnutrition aiguë, dont près d’un demi-million d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère, une « condition potentiellement mortelle ».
C’est dans ce contexte que travaillent les équipes de Samaritan’s Purse. Sur son site, l’organisation témoigne de la façon dont la petite Saba est sortie de la malnutrition.
Son père était chauffeur de taxi, mais après qu’un obus d’artillerie ait détruit la maison, toute la famille a dû partir vers le sud à la recherche d’un abri.
La famille habite désormais dans une maison sans eau ni installations sanitaires suffisantes. Le père n’a plus de revenus réguliers.
A 9 mois, quand les équipes de Samaritan’s Purse arrivent dans son village, Saba souffre d’une forme sévère de malnutrition aiguë. La circonférence de son bras est de 10,9 mm. Elle a une infection des voies respiratoires supérieures.
Saba est envoyée au centre de soins mère-enfant. Ses parents font les trois heures de voyage nécessaires à chaque rendez-vous avec Samaritan’s Purse. 80 jours plus tard, elle quitte le programme avec une circonférence du bras de 12,5 millimètres et en bonne santé.
Dans le village de Saba désormais, les travailleurs médicaux de Samaritan’s Purse sont appelés les « anges gardiens ».
M.C.