Après 7 années de fermeture, l’église Saint-Cyriaque réouvre ses portes en Turquie.
L’agence de presse Asia News parle d’un « jour historique ». La plus grande église arménienne du Moyen-Orient a rouvert ses portes après 7 années de fermeture. L’église Saint-Cyriaque (Surp Giragos) de Diyarbakır n’accueillait plus les fidèles suite aux affrontements entre l’armée turque et les groupes paramilitaires de l’indépendance kurde liés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
First service in Surp Giragos #Armenian Church in 7 years, which is reopened today. The church, largest in the middle east, was damaged by the terrorist PKK in 2015 and restored by the #Turkish Government. @SahakSrpazan @TCKulturTurizm @csbgovtr_en pic.twitter.com/ZyWLC6558F
— 🇹🇷 Umut Acar (@AcarUmut) May 7, 2022
Le patriarche arménien de Constantinople Sahak II Mashalian et le ministre turc de la Culture et du Tourisme Mehmet Nuri Ersoy étaient présents lors de cette messe.
L’église Saint-Cyriaque avait premièrement été fermée lors de la transition de l’Empire ottoman à la république turque. En 1913, elle fut utilisée par l’armée impériale allemande comme quartier général. De la fin de la première guerre aux années 1960, elle devint un entrepôt de tissus, avant d’être restitué à la communauté arménienne locale par le gouvernement turc. Le bâtiment avait alors subi de nombreuses dégradations et destructions. Une campagne de rénovation avait alors été mise en place.
En 2015, elle reçoit le Prix de l’Union européenne pour le patrimoine culturel. Puis la ville va être prise dans des affrontements entre l’armée turque et des membres armés du Parti des travailleurs kurdes (PKK). L’église va à nouveau subir d’importants dommages avant d’être à nouveau restaurée.
Le ministre Ersoy a souhaité dans son discours que les lieux de culte « puissent être dans toute l’Anatolie un signe de respect et de fraternité entre nous », mettant en avant l’importance de leur protection.
Pour le patriarche arménien Sahak II, « l’ouverture de cette église peut représenter une bouée de sauvetage ». Il va jusqu’à parler d’un « message d’amitié important et significatif en termes d’amélioration des relations turques et arméniennes ».
M.C.