Refus de libération conditionnelle pour le chrétien kabyle Slimane Bouhafs, malgré son état de santé
Un tribunal algérien a rejeté la demande de libération conditionnelle de Slimane Bouhafs, ce chrétien kabyle condamné à 3 ans de prison ferme pour blasphème en septembre 2016. Selon ses proches, sa santé se serait pourtant considérablement détériorée.
Slimane Bouhafs a appris la nouvelle le 2 octobre, alors qu’il était en prison dans la ville côtière de Jijel, à 300 km à l’est d’Alger. Selon Middle East Concern, il aurait alors débuté une grève de la faim. Sa famille avait fait la demande de libération conditionnelle en raison de la mauvaise santé de Slimane.
En prison, sa santé s’est en effet détériorée en raison de rhumatismes inflammatoires, une maladie qui s’aggrave sous l’effet du stress et qui nécessite une alimentation spéciale. Sa fille Thilleli a déclaré en octobre :
« Il ne boit que du café et a perdu beaucoup de poids ».
La famille a donc finalement choisi d’effectuer une demande de libération conditionnelle, «étayée par des dossiers médicaux prouvant la gravité de son état de santé, ainsi que par son bon comportement en prison ».
C’est une publication Facebook qui avait conduit Slimane dans la tourmente judiciaire. Accusé de blasphème et “d’atteinte à l’islam et au prophète Mahomet”, cet homme qui se définit comme un homme politique et chrétien évangélique algérien kabyle (amazigh) qui défend la liberté, l’égalité et l’honneur du nord africain, avait dû faire face à une condamnation considérée injuste et arbitraire par Amnesty International.
Prions pour Slimane Bouhafs
La rédaction