Nouveau record d’affluence pour ce lieu de pèlerinage populaire dans le nord-ouest de l’Espagne avec près de 500 000 pèlerins en 2024.
Plus de 1350. C’est le nombre moyen de pèlerins qui arrivent par jour dans la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle, accomplissant ainsi l’un des pèlerinages les plus reconnus dans le monde chrétien.
En effet, le bureau local des pèlerins, géré par la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, a annoncé avoir enregistré 499 239 pèlerins en 2024, contre 446 035 l'année précédente. Soit une hausse de près 12%, assure The Pillar.
Partant de plusieurs villes reconnues comme des points de départs, comme le Puy-en-Velay, ou bien partant de chez eux, les pèlerins marchent sur les chemins à raison d’environ 25 kilomètres par jour, et ce durant des semaines. Le chemin partant de Vézelay mesure par exemple 1 100 kilomètres.
L'année dernière, les pèlerins ont afflué à Saint-Jacques-de-Compostelle depuis le monde entier, mais l'Espagne a représenté de loin la part la plus importante, avec 208 378 visiteurs, soit 44 % du nombre total de pèlerins. Viennent ensuite les États-Unis (38 000 soit 8%) puis l'Italie, l'Allemagne, le Portugal, le Royaume-Uni et la France.
Pèlerinage incontournable au Moyen-Âge, le chemin de Saint-Jacques de Compostelle a connu un véritable renouveau dans les dernières décennies. Ils étaient 3 500 pèlerins en 1988, contre 350 000 en 2019 soit une multiplication par 100 en 20 ans.
Les années 2020-2021 ont connu une baisse en raison des mesures prises face à l’épidémie de coronavirus. De plus, le sanctuaire se prépare à une hausse en 2027, qui sera une année jacobéenne : lorsque la fête de Saint-Jacques, le 25 juillet, tombe un dimanche.
Cette hausse de la fréquentation entraîne des déconvenues pour les pèlerins. "C’est impossible, il faut slalomer entre les gens", témoigne Aïcha Ross, une pèlerine dans un récent documentaire Arte consacré à la hausse des pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques. Un agacement qui survient surtout sur la centaine de derniers kilomètres, à partir de Sarria. Cette partie est très fréquentée car elle est la limite minimale pour obtenir la précieuse « Compostela », c'est-à-dire un certificat attestant qu'ils ont accompli le pèlerinage.
Jean-Benoît Harel