Rdv dimanche sur Présence Protestante (France 2) pour un nouvel épisode de "Ma Foi" sur le thème de la chute avec un hommage à Carlos Payan
Chaque mois, dans Ma Foi… David Sautel et Damien Boyer rencontrent celles et ceux qui ont choisi de suivre Jésus Christ de façon parfois très surprenante. "Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne", Évangile de Luc, chapitre 22.
En ce dimanche 1er décembre 2024, Présence Protestante ne reviendra ni sur le Téléthon, ni sur la réouverture de Notre-Dame, qui pourtant sont de nobles causes. Nous avons voulu partager avec vous, le plus tôt possible, notre hommage, à un homme qui a œuvré comme peu pour l’unité des chrétiens en France et en Francophonie, Carlos Payan.
Retour en arrière. Nous sommes le 2 octobre 2024, dans le studio de la société de production Orawa, sur les hauteurs de Valence. Les projecteurs chauffent. Damien Boyer a enregistré quelques semaines plus tôt une belle séquence de soleil et de mer, le témoignage d’un jeune surfeur, Paul Bourdin.
Le thème de l’émission sera – quoi de plus logique face à la vague ? – : Le lâcher prise. Croire, en effet, avoir la foi, c’est bien un engagement, un lâcher-prise. C’est lâcher les amarres, ce qui me retient, mon ancien monde, mon ancienne vie, pour surfer en équilibre sur les rouleaux qui vont me porter vers mon avenir. Tout engagement impose un lâcher-prise, un renoncement : notre premier pas, le mariage, la signature d’un contrat, l’engagement militaire ou militant, et bien sûr, le pas de foi à la suite de Jésus, comme il nous y a conviés en Matthieu 16, verset 24.
Ce que Damien et Paul ne savaient pas lorsqu’ils surfaient sur la Côte Atlantique, c’est que le sujet dont ils parlaient allait se transformer en un Kaïros, un moment suspendu vers lequel chaque pièce converge pour former un tout, une image plus "grande" que la somme des pièces. Et ce Kaïros s’avérera ici prophétique (ce qui me connaisse savent que je n’emploie pas ce mot tous les quatre matins).
Ce 2 octobre, pour la première fois dans Présence Protestante, se présente un homme que beaucoup de chrétiens, catholiques, protestants, orthodoxes, ou autres, connaissent. Certains n’en sont pas fan, mais, depuis la création de l’Association Paris Tout Est Possible (PTEP) qu’il a lancé en 2003 avec une poignée d’amis, il a su gagner le respect de tous, non seulement en organisant de grandes conventions réunissant régulièrement plusieurs milliers de personnes, mais aussi en œuvrant jour après jour, dans l’ombre, pour l’unité.
Au micro de David Sautel, Carlos Payan s’installe dans le studio de Ma Foi… "Lumière. Action. Ça tourne !" II parle de la nécessité, pour nous tous, de lâcher prise avec une spontanéité encore plus palpable qu’à l’accoutumée. Il est à l’aise. L’âge sans doute, les épreuves, certainement, la certitude de l’amour du Christ qui le porte et la promesse d’une vie éternelle, sans aucun doute. L’émission aurait pu facilement durer une demi-heure de plus, mais Chronos est implacable…
Samedi 12 octobre 13h36, Damien Boyer m’appelle : Agnès, l’épouse de Carlos Payan a envoyé un message. Dans les allées d’un supermarché, alors qu’il faisait ses courses, Carlos Payan est parti vers d’autres cieux. Partout où il est passé, c’est le choc, l’émotion est grande, mais la paix encore plus : il s’en est allé vers le Père. Le 7 novembre, un hommage lui est rendu à l’Église de la Madeleine, à Paris et le 10 et 11 novembre, la convention qu’il avait prévue avec PTEP au centre Martin Luther King de Créteil est maintenue.
Né dans une famille de républicains espagnols, ancien membre des Jeunes Communistes de France, le pasteur Payan ne nous laisse pas un immense héritage de pierre et de bois, il nous confie une grande responsabilité : servir Dieu et son prochain.
Loin des feuilles d’or, des médias et de la politique, celui qui travailla pendant de nombreuses années auprès de Jean-Paul Huchon au Conseil régional d'Île-de-France, a écrit Comme Marie… (éditions Premières Partie) un hommage à notre dame, qui, dixit l’auteur, était avant tout une humble et obéissante servante.
Christophe Zimmerlin