
Du 24 janvier au 2 février, la région du Nord Kivu en République démocratique du Congo a été la cible de plusieurs attaques perpétrées par des rebelles ADF (Forces démocratiques alliées, affiliés au groupe État islamique). Dans le village de Loulo, une centaine de personnes ont été assassinées. "Il est inhumain de tuer des innocents et d’éliminer une famille en quelques secondes", s’est indigné un pasteur local.
Dans le village de Loulo dans la province du Nord Kivu en République démocratique du Congo, plus de 121 habitants ont été tués par les groupes militaires des ADF, affiliés au groupe État islamique, rapporte International Christian Concern. Cette violence s’inscrit dans une série d’attaques qui se sont déroulées du 24 janvier au 2 février dernier, dans toute la région.
"Les assaillants étaient partout, des ombres de la mort", a déclaré Jérémie Mahembe, un survivant des atrocités commises à Loulo. "J’ai réussi à m’échapper avec mes enfants, mais ma femme n’a pas survécu, elle a été tuée", a-t-il ajouté.
De son côté, le pasteur Munduwighulu, un religieux local, s’est indigné de la brutalité des attaques et du nombre de victimes. Il rapporte que ces familles "innocentes" ont été tuées comme des "animaux".
"Il est inhumain de tuer des innocents de Dieu, d’éliminer une famille en quelques secondes. Nous ne sommes pas des animaux, mais ce qui nous a été fait est pire que tout ce qu’on peut imaginer."
Il a lancé un appel indigné à la communauté internationale : "Combien de personnes doivent encore mourir avant que le monde n’agisse ?”, s'est-il exclamé.
Mélanie Boukorras