Rapport du GIEC : Les conséquences du changement climatique constituent « une menace pour le bien-être humain »

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Le nouveau rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) a été publié lundi 28 février. Il révèle que les conséquences du changement climatique s’accélèrent et conduisent à « une menace pour le bien-être humain et la santé de la planète ». Les experts de l’ONU sur le climat appellent à « agir maintenant ». 

Le réchauffement de la planète a déjà causé des « impacts négatifs à large échelle », dont certains « irréversibles » sur les Hommes et la nature, selon le nouveau rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) publié lundi 28 février.

« L’augmentation des extrêmes météo et climatiques a conduit à des impacts irréversibles, alors que les systèmes humains et de la nature sont poussés au delà de leur capacité à s’adapter », indique le GIEC.

En effet, le rapport publié lundi est plus qu’alarmant, il révèle que les conséquences du changement climatique s’accélèrent, conduisant à « une menace pour le bien-être humain et la santé de la planète ».

Le texte évoque des « bouleversements dangereux » dans la nature qui affectent « la vie de milliards de personnes » et dresse un tableau des souffrances de l’humanité frappée par les impacts du réchauffement climatique. La propagation de certaines maladies et la diminution de la sécurité alimentaire sont notamment attendues.

En outre, selon les experts, entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes, soit près de la moitié des habitants de la planète, sont déjà « très vulnérables » aux impacts du réchauffement climatique.

« Perdre du temps c’est périr »

Selon le président du GIEC, l’économiste sud-coréen Hoesung Lee, « ce rapport est un terrible avertissement sur les conséquences de l’inaction ».

Les experts de l’ONU sur le climat estiment en effet que tout « retard supplémentaire » dans la lutte contre le changement climatique laissera filer la petite chance d’assurer à l’humanité un « avenir vivable », ils notent toutefois qu' »agir maintenant peut assurer l’avenir » de notre planète.

Le rapport souligne la nécessité de passer à l’action notamment pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et de se préparer aux catastrophes qui vont encore s’accentuer.

Pour le chef de l’ONU, António Guterres, dans ce contexte « perdre du temps, c’est périr ». Il a rappelé que « chaque fraction de degré compte ». « Chaque voix peut changer la donne. Et chaque seconde compte », a-t-il ajouté, soulignant que « le moment est venu de transformer cette rage en actes ».

L’ONU indique que le GIEC prévoit de publier un troisième volet en avril, qui sera consacré aux solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Une synthèse de ce travail d’envergure est prévue pour septembre prochain.

Camille Westphal Perrier (avec AFP)


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